//Article 64 du code pénal et logique du tiers inclus contradictoire . Entre démence et conscience

Article 64 du code pénal et logique du tiers inclus contradictoire . Entre démence et conscience

By | 2023-03-03T07:26:21+01:00 2 mars 2023|Société|0 Comments

Thème du tiers inclus : La responsabilité pénale

Antagonismes en interaction :  Démence ~ Conscience; Irresponsabilité ~ Culpabilité

 

Article 64 du code pénal

 

Il n’y a ni crime ni délit

lorsque le prévenu était en état de démence au temps de l’action

ou lorsqu’il a été contraint par une force à laquelle il n’a pu résister

 

 

 

 

***

 

 

Rappel des Principes de la logique du tiers inclus contradictoire

 

 » A tout phénomène, élément ou événement logique quelconque, et donc au jugement qui le pense, à la proposition qui l’exprime, au signe qui le symbolise : « e » par exemple, doit toujours être associé, structuralement et fonctionnellement, un anti-phénomène, un anti-élément ou un anti-événement logique, et donc un jugement, une proposition, un signe contradictoire : « non-e » ;  de telle sorte que « e » ou « non-e » ne peut jamais qu’être potentialisé par l’actualisation de « non-e » ou « e », mais non pas disparaître afin que soit « non-e » soit « e » puisse se suffire à lui-même dans une indépendance et donc une non-contradiction rigoureuse ( Comme dans la logique binaire qui se fonde sur l’absoluité du principe de non-contradiction). »

 

Si je dis : « je vais bien », je sais que c’est un jugement relatif, parce qu’il y là toutes sortes de nuances contradictoires ou de possibilités pour que je n’aille pas très bien; lorsque je dis «  je vais bien », l’avis contraire « je ne vais pas bien » est là, en suspens, virtualisé mais ne disparaît jamais.

Lorsque j’énonce un jugement, j’énonce par la même le jugement contradictoire et je n’ai aucune possibilité de l’anéantir, je le virtualise. L’actualisation de « je vais bien»  potentialise  « je ne vais pas bien », de la même façon que l’actualisation de « je ne vais pas bien », potentialiserait « je vais bien ».

La logique classique (ou logique d’identité, ou logique du tiers exclu) ne réussit à penser le changement qu’en l’analysant en termes successifs, la succession des moments contradictoires se comprend mais leur co-existence elle, semble illogique. Deux propositions contradictoires ne peuvent pas être fausses ensemble : si l’une est fausse, l’autre est vraie, il n’y a pas de tierce responsabilité, ce qui est le fondement de la démonstration par l’absurde.

La logique du contradictoire est – quant à elle – , dynamique et non statique. Ceci se traduit par les notions d’actualisation et de potentialisation. Qu’un évènement « e » tende à sa réalisation, on dira qu’il s’actualise, qu’il passe d’un état potentiel à un état actuel.

IPSO FACTO, l’évènement antagoniste « non-e » est potentialisé par l’actualisation de « e » : « non-e » passe de l’état actuel à l’état potentiel.

–       Quand « e » s’actualise, (passe d’un état potentiel à un état actuel), « non-e » se potentialise (passe d’un état actuel à un état potentiel)

–       Quand « non-e » s’actualise, (passe d’un état potentiel à un état actuel), « e » se potentialise (passe d’un état actuel à un état potentiel).

–       Le postulat qui fonde la logique du contradictoire est que toute actualisation est conjointe d’une potentialisation antagoniste. Chaque état intermédiaire est constitué d’une dynamique s’actualisant conjointe à sa dynamique antagoniste se potentialisant.

            Chaque degré sera donc défini par TROIS paramètres : l’actualisation et la potentialisation de chacun de ses contraires et par son quantum d’antagonisme.

Est exclue de cette logique du contradictoire, l’actualisation absolue de la non-contradiction, car l’actualisation absolue d’une dynamique interdirait toute conjonction antagoniste. Toutefois, le quantum d’antagonisme, le contradictoire lui-même (nommé tiers inclus), peut s’accroître aux dépens de l’actualisation-potentialisation des pôles contraires.

C’est donc trois pôles que cette logique reconnaît : deux pôles définis par chacun des contraires et un pôle qui émane de leur relativisation et interaction réciproque. Le tiers est unificateur : il unifie « e » et « non-e ». Il est impossible de comprendre cette unification non fusionnelle sans faire appel à la notion de « niveaux de réalité »

 

                                                              …

Leave A Comment

%d blogueurs aiment cette page :