///Léonard Bernstein dirige, sans un geste, la Symphonie en sol n° 88 de Haydn, Allegro con spirito, Wiener Philharmoniker

Léonard Bernstein dirige, sans un geste, la Symphonie en sol n° 88 de Haydn, Allegro con spirito, Wiener Philharmoniker

By | 2025-09-01T07:43:04+02:00 23 septembre 2025|Art, Musique|0 Comments

Thème du tiers inclus : Le  » Faire sens participatif « , baguette invisible, dialogue muet, complicité.

Antagonismes en interaction : Entre regard, mimique du visage, expression du chef et  les musiciens

 

 

Léonard Bernstein

dirige

sans un geste

 

Symphonie en sol n° 88 de Haydn

Allegro con spirito

 

Wiener Philharmoniker

 

En 1984, au Musikverein de Vienne, sous la baguette de Leonard Bernstein, le Wiener Philharmoniker vient d’interpréter la symphonie N°88 de Haydn, en sol majeur.

Le chef a salué, fait se lever les musiciens pour qu’ils prennent leur part du contentement de la salle, a serré la main du premier violon et invité les instrumentistes qui se sont distingués à sortir du rang.

Puis, sans se livrer au cérémonial habituel voulant que le chef d’orchestre sorte, revienne saluer, refasse se lever et s’incliner sa phalange, reprenne la baguette pour diriger un bis, Bernstein se retourne, capte l’attention de l’orchestre et redonne le départ du quatrième et dernier mouvement, allegro con spirito, de la symphonie qu’il vient d’interpréter.

Leonard Bernstein garde les bras et sa baguette le long de son corps, immobiles et dirige avec les yeux.

Avec les clignements de ses yeux, ses mouvements de sourcils pour donner le départ aux violons, ses battements de paupière pour faire entrer la flûte, un hochement de tête pour appeler les bassons à rejoindre la danse, un sourire ou une grimace pour transmettre le tempo ou les nuances dynamiques, une mimique de tout le visage pour indiquer l’expression qu’il souhaite entendre, avec un hochement de menton pour assurer le tempo, avec dans les yeux une malice enfantine de satisfaction.

Bernstein danse au rythme de la symphonie. Il sourit d’aise, se penche avec affection sur les violoncellistes et encourage les cors ou le timbalier.

 

Nous recommandons la lecture de cette courte video en deux temps:

1 er  temps : avec le son,  2 nd temps : sans le son.

La perception des mimiques du visage s’en trouvera sensiblement modifiée.

 

 

 

Infographie de quelques expressions faciales :

 

Haussement des sourcils : Élan, rehaussement de la ligne musicale, relance du phrasé, du flux musical ou signal de début de phase, respiration levée, élévation de la ligne.

Yeux grands ouverts : Entrée de phrase, l’orchestre doit être prêt.

Clignement bref et vif : Articulation ou silence, changement soudain, respiration ou coupure expressive, Infime changement de nuance, passage expressif ou modulation inattendue.

Ouverture soudaine des yeux : Attention, entrée imminente, début de phase, synchronisation.

Ouverture d’yeux et sourire : Expansion de la dynamique, crescendo doux.

Sourcil abaissé ou moue : Fin de phrase, relâchement de tension.

Sourcil unique relevé : Accent léger ou micro-rappel rythmique, infime accent, articulation douce.

Sourire subtil et confiant : C’est parfait, continuez, maintien du phrasé, maintien expressif, confiance et chaleur sonore, continuer dans la douceur.

Sourire large et regard lumineux : Moment de joie ou affirmation de confiance, expansion dynamique, chaleur expressive.

Lissage du visage (neutralité) : Maintien de la régularité, stabilité rythmique, pas de changement attendu.

Moue ou inclinaison de menton : Diminution de la tension, fin de phrase, amorce de decrescendo.

Expression tendue (yeux plissés) : Transition expressive, anticipation émotionnelle, préparation d’un changement, passage expressif ou modulation inattendue.

Lèvre pincée, tête penchée : Détente de fin de phrase, laisser mourir le son.

 

                                     un faire sens participatif …

 

 

 

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