Thème du tiers inclus :   Au-delà

Antagonismes en interaction: Figuratif ~ Abstrait,

 

 

Xie Lei

Au-delà

 

Diplômé de la Central Academy of Fine Arts de Pékin et de l’école nationale des Beaux-Arts de Paris, Xie Lei vit et travaille à Paris depuis 2006. Sa peinture se situe à la lisière entre figuratif et abstrait. Il part de représentations du réel afin d’explorer les univers incertains ou équivoques que son imaginaire transforme et façonne.

 

 

 

Xie Lei présente « Au-delà », nouvel ensemble de cinq peintures monumentales juxtaposées sur un mode panoramique. D’une toile à l’autre, parmi les branchages et les feuillages, surgissent à la surface, des figures évanescentes presque phosphorescentes dont les contours se diluent dans une palette de vert et de bleu, entre apparition et disparition. À travers ce paysage «fantasmagorique », Xie Lei interroge notre perception en évoquant la possibilité d’autres mondes. Un miroir aux reflets troubles renforce l’expérience immersive dans ce monde onirique tout en la rendant indécise.

 

Quel est le sujet ?

Xie Lei :  « Ces peintures prolongent mes réflexions sur l’existence, le passage de la  vie à la mort, son ambiguïté, comme le signale le titre « Au-delà » qui  fait écho aux recherches  d’ Aby Warburg sur la « vie d’après » des images, l’incessante transformation de leur signification  dans le temps. »

 

 

 

Le processus de création :

Xie Lei : « Il y a deux séquences, la première est mentale, la seconde plus physique. D’abord il y a la sélection de l’image qui agira comme un catalyseur.

 

 

Ensuite débute l’étude de cette image, pour aller plus loin, déceler des fondamentaux, des signes ancestraux et parvenir à une polysémie. L’image initiale est alors transformée, métamorphosée, détruite, reconstruite. Cette réflexion, qui peut durer plusieurs mois, m’amène à choisir le format du tableau.  La conception du tableau est contrôlée, mais j’essaye de lâcher prise pour laisser le hasard, le bon accident survenir. »

 

Le vert bleu est omniprésent

Xie lei : « Je trouve dans cette tonalité de camaïeu un paradoxe qui m’intéresse : comment, avec un moyen visuellement   le plus simple possible, rendre une profonde complexité. Depuis des siècles, en occident comme en Orient, la couleur verte a eu de multiples significations, je ne m’attache pas directement à son symbolisme, ce qui m’intéresse c’est justement un autre paradoxe, ce rendu à la fois réel et irréel, voire phosphorescent et fantasmagorique. »

 

 

Mise en espace :

Xie Lei :  « Ces cinq peintures de très grand format sont accrochées de manière rapprochée, sur deux murs contigus. En positionnant un miroir sur le mur adjacent à celui des tableaux, ceux-ci sont démultipliés créant une sorte de mirage. Quand le spectateur bouge, il évolue dans deux espaces, l’un physique, l’autre mental, étant à la fois devant et dedans.

 

 

 

 

Au premier regard, ces peintures semblent évoquer une succession de situations, elles constituent en fait un seul environnement. 

J’ai voulu métamorphoser ce lieu neutre pour en faire un espace englobant. »

 

 

 

 

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