Thème du tiers inclus : La sainteté, le miracle des roses
Antagonismes en interaction : Entre Richesse et Pauvreté
Sainte Roseline
Le miracle des Roses
SOMMAIRE
1. Roseline de Villeneuve
2. Une chartreuse nommée Roseline
2.1. Hélion délivré des infidèles
2.2. La fin approche
2.3. Adieu ma sœur
2.4. Le jour de la trinité
2.5 Les yeux de sainte Roseline :
2.6. Son corps conservé pendant 280 ans :
3. Les œuvres
3.1. Le repas des anges, Marc Chagall
3.2. Le miracle des roses, Diego Giacometti
3.3. Le lutrin, Diego Giacometti
3.4. Les vantaux de la niche, Diego Giacometti
3.5. Reliquaire des yeux de Sainte Rosine,Thomas-Joseph Armand-Caillat
3.6. Vitraux de Raoul Ubac
3.7. Vitraux de Jean Bazaine
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1. Roseline de Villeneuve
Roseline de Villeneuve est la fille de Giraud II de Villeneuve, seigneur des Arcs Trans La Motte et Esclans, et d’Aigline de Sabran d’Uzès.
Enceinte de Roseline, Aigline entend une voix intérieure :
« Tu enfanteras une rose sans épines, une rose dont le parfum embaumera toute la contrée ». De ce jour, nous dit la tradition, et jusqu’à la naissance, dame Aigline elle-même répandit autour d’elle le doux parfum des roses.
Roseline nait au château des Arcs le 27 janvier 1263. À la naissance, une radieuse auréole signifie à son père Giraud II de Villeneuve la destinée merveilleuse de son premier né. Selon les uns, on la prénomma Rosseline ou Rossoline en raison des reflets roux de sa chevelure, selon d’autres, en raison de l’annonce faite à sa mère lorsqu’elle portait l’enfant. Rossoline est le prénom provençal de Roseline.
Dès son plus jeune âge, elle fait preuve d’une profonde piété et d’une grande charité.
Lors de sa première communion, au moment de l’onction sacrée, apparait une nouvelle fois une auréole lumineuse autour de sa tête.
Aînée de six enfants, elle n’a que douze ans à la mort de sa mère et ne tarde pas à remplir le rôle de maîtresse de maison.
Le peuple traverse une époque de famine causée par une grande sécheresse et les épidémies.Les paysans viennent aux portes du château réclamer du pain. Roseline, en cachette de son père, vide les greniers pour distribuer les réserves aux malheureux. Un jour, son père la surprend et lui ordonne de lui montrer ce qu’elle cache dans son tablier. Embarrassée, elle ouvre son tablier et une brassée de roses s’en échappe. C’est « le miracle des roses » (Janvier 1275)
Le monastère de La Celle-Roubaud est alors occupé par des chartreuses dont la prieure, Jeanne de Villeneuve, est la tante de Roseline. Les fréquentes visites à sa tante font éclore chez elle la vocation religieuse. Elle décide de se faire chartreuse mais cette décision contrarie son père qui voit pour elle un riche projet de mariage.
Giraud II de Villeneuve s’incline devant l’obstination de sa fille et lui permet de se rendre, comme novice, à la chartreuse de St André de Ramières, près du Mont Ventoux. Un jour, chargée de préparer le repas de la communauté, elle tombe en extase lors de sa prière. À l’arrivée des religieuses, rien n’est prêt. La prieure est sur le point de gronder Roseline lorsqu’elle aperçoit des anges s’éloigner après avoir dressé la table et disposé la nourriture.
Ce sera « le Repas des anges » représenté par Chagall dans sa mosaïque en 1975.
Après une année à Saint André de Ramières, Roseline termine son noviciat au couvent de Bertaud, près de Gap. Un an plus tard, elle est définitivement admise dans la communauté et restera cinq ans à Bertaud.
En 1285, elle est nommée à la Chartreuse de La Celle Roubaud et revient aux Arcs à la joie de sa famille et des Arcois. Elle y restera quarante-quatre ans, jusqu’à sa mort. D’abord simple religieuse, elle succédera à sa tante Jeanne à la tête du monastère, sera prieure de 1300 à 1328.
Les malheureux prennent l’habitude de venir frapper à la porte du couvent où Roseline et ses religieuses se privent du nécessaire pour leur distribuer de la nourriture.
Épuisée par sa tâche et par ses mortifications, elle demande à redevenir une simple religieuse et meurt, moins d’un an après avoir abandonné son rôle de prieure, le 17 janvier 1329 dans sa cellule de la chapelle de La Celle Roubaud aux Arcs.
Exhumé cinq ans après sa mort, son corps est retrouvé intact. Ses yeux, ouverts, sont aussi brillants que ceux d’une personne en vie. Mis dans une châsse, son corps ne sera embaumé qu’en 1894. Il est dans un état de conservation étonnant. Ses yeux, déposés dans un reliquaire, sont restés « vivants » jusqu’en 1660.
En cette année 1660, Louis XIV, en pèlerinage à Cotignac, envoie son médecin personnel constater l’état des yeux.
Croyant à une supercherie, le médecin donne deux coups de stylet dans l’œil gauche, qui se vide. L’œil droit a perdu sa brillance mais garde son aspect.
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En 1968, sensible à Sainte Roseline qu’elle souhaite remercier, Marguerite Maeght, décide de restaurer entièrement la chapelle laissée à l’abandon (y compris le retable du XV ème siècle et le chœur du XVI ème siècle).
Amie de grands artistes contemporains, Marguerite Maeght demande à Marc Chagall de réaliser une mosaïque de plus de quatre mètres de haut, « Le repas des anges »; à Jean Bazaine et à Raoul Ubac de réaliser les vitraux ; à Diego Giacometti un bas-relief de bronze, le lutrin, et les vantaux de la niche.
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Le corps de Sainte Roseline de Villeneuve conservé depuis 1894 dans la châsse qui lui est consacrée n’a pas résisté à l’usure des temps. En 1994, le curé des Arcs sur Argens constate d’alarmants symptômes, alerte la congrégation des Chartreux, les autorités civiles et ecclésiastiques. Le corps retiré de la châsse est confié au laboratoire d’anthropologie de Draguignan qui lui fera subir un traitement de consolidation et de réfection. Il fut solennellement remis en place le 14 janvier 1996 en présence de Monseigneur Madec, évêque du diocèse de Fréjus-Toulon.
Sainteté de Roseline
Roseline est révérée comme sainte au calendrier des Chartreux. Depuis 1829 des millions de pèlerins affluent à La Celle-Roubault se rendant à la chapelle désormais dénommée « La Chapelle de Sainte-Roseline »
Si la paix fut immédiatement donnée à son âme, il n’en fut pas de même pour ses reliques qui furent pillées, notamment au XVIIème siècle.
Malgré les vicissitudes des siècles, le corps de Roseline de Villeneuve peut encore être offert à la vénération des pèlerins plus de 670 ans après sa mort.
Lorsque Roseline rend son âme à Dieu le 17 janvier 1329, la nouvelle se répand en Provence en ces termes :
« Notre sainte est morte, notre sainte n’est plus »
2. Les miracles d’une chartreuse nommée Roseline
Un an après son départ des Arcs, Roseline quitte Saint André de Ramières pour gagner le couvent Bertaud (à 30 km de Gap). La chartreuse de La Celle Roubaud dépendait de Bertaud en 1260. Avant cette date, le monastère avait été construit et appartenait aux bénédictines de Soumibes (située également près de Gap)
La jeune novice démontre toutes les qualités et vertus requises pour entrer dans la communauté cartusienne.
2.1. Hélion, frère de Roseline délivré des infidèles
Tout s’est déroulé selon la vision qu’avait eue Roseline.
Hélion se retrouve prisonnier. Une légende raconte son retour à la liberté : « Tandis qu’Hélion sommeille dans la geôle où il croupit depuis si longtemps, celle-ci, une nuit, s’emplit de lumière. Le captif voit apparaitre sa sœur qui brise ses chaines, ouvre la porte de son cachot et l’emmène jusque sur les bords de la mer. Arrivée sur la grève, Roseline étend son voile sur les flots et cet étonnant radeau, dirigé par les anges, emporte et dépose Hélion sur la terre de Provence. Le jour se lève lorsque Hélion s’éveille et croit rêver en découvrant ces lieux qu’il ne pensait ne jamais plus revoir. »
On pense que ce miracle eut lieu après le décès de Roseline. Hélion aurait appris le décès de sa sœur à son retour aux Arcs. Il décédera en 1346 à l’âge de 83 ans, et sera enterré dans l’église Saint Jean de Rhodes (détruite par une explosion)
2.2. La fin approche
A cette époque, la misère était l’état usuel de l’homme médiéval. Si l’on ajoute à la misère générale les privations que s’impose Roseline, les sacrifices qu’elle offre chaque jour à son seigneur ; il est en soi presque miraculeux qu’elle atteigne la soixantaine. Un jour de 1328, le pape Jean XXII annonce qu’il lui décerne les indulgences spéciales aux heures de son passage à une vie meilleure. Roseline comprend par-là que Dieu l’avertit de sa fin prochaine. Elle demande à abdiquer de sa charge de prieure afin de mieux se préparer à la mort
2.3. Adieu ma sœur
Roseline ne survit pas longtemps à son abdication. Les premiers jours de 1329 seront ses derniers en ce monde.
Un froid matin de janvier, prise d’une forte fièvre, elle ne peut tenir debout malgré sa légendaire énergie. Elle demeure allongée sur sa couche de paille et demande la communion qu’elle reçoit au milieu des sœurs rassemblées autour d’elle. Celles-ci, ne croyant pas si proche l’heure de sa fin, se retirent pour vaquer à leurs occupations habituelles. Seule Sœur Marguerite demeure auprès de sa tante. Elle l’entend murmurer « Adieu ma sœur, je m’en vais à mon créateur » Roseline ferme les yeux. (Les médecins chargés de réparer la relique en 1894 apprirent aux chartreux que Saint Roseline avait succombé à la douloureuse maladie de la pierre. Ses énormes calculs rénaux sont toujours conservés dans une boite à la place des reins).
Selon la légende, une douce lumière envahit la cellule où repose Roseline alors que résonne au loin le tintement lointain et surnaturel de cloches perçu dans la nuit tiède.
Sœur Marguerite aperçoit dans un halo les trois saints de l’ordre cartusien, Saint Bruno le fondateur, Saint Hugues de Grenoble et Saint Hugues de Lincoln tous trois tenant un encensoir à la main.
Plus prodigieux encore, apparait la vierge, portant l’enfant Jésus dans ses bras.
S’arrachant à son extase, Sœur Marguerite porte les yeux sur sa tante et la voit se soulever sur sa couche, tendre les bras puis retomber doucement sans un mot.
C’est fini, Roseline n’est plus de ce monde.
Elle expire le 17 janvier 1329 à l’âge de 66 ans.
La sainte repose, le visage rayonnant, les yeux si lumineux que toutes, se prosternant, lui rendent hommage comme à une privilégiée du ciel. Le corps garde sa souplesse, les prunelles leur éclat et leur limpidité.
Pendant des jours, Sainte Roseline demeure ainsi, non seulement respectueusement contemplée par ses sœurs, mais par toute la population des environs accourue à la nouvelle de son trépas. Tout ce monde souhaite rendre un dernier hommage à leur bienfaitrice notamment malheureux et affligés qu’elle avait toujours aidés.
Les châtelains des Arcs arrivent les premiers avec les frères et les sœurs dispersés de Roseline. Le prodige de la conservation les emplit d’un enthousiasme divin. Par un hasard providentiel, le grand maître Hélion se trouve en séjour chez Armaud III de Villeneuve, au château des Arcs.
Pendant trois jours, une pieuse ruée d’hommes, de femmes, d’infirmes, de malades, de vieillards et d’enfants converge en pèlerinage de tous les villages voisins vers le couvent. Malgré le froid, la pluie, la fatigue, les pèlerins souhaitent voir Roseline une dernière fois.
Devant la dépouille miraculeusement conservée, les malades et les infirmes, soulevés par la foi, approchent, touchent les mains de la Sainte, contemplent ses yeux, implorent leur guérison à celle à qui Dieu ne devait rien refuser.
Des miracles se produisent dans la cellule. Des malades sont délivrés de leurs maux, des paralytiques retrouvent la liberté de leurs mouvements, des aveugles recouvrent la vue. La même exaltation persiste jusqu’à l’heure où la sainte est portée dans le cloître où elle est ensevelie en pleine terre uniquement enroulée dans un linceul en tissu.
Des mains pieuses ont creusé sa tombe où fleurissent les roses, près de celle où dort depuis vingt ans sa bienheureuse tante Jeanne de Villeneuve.
2.4. Le jour de la trinité, l’odeur de sainteté
Quelque temps plus tard, émane de l’endroit où est enterrée Sainte Roseline, ce que l’on nomme l’odeur de sainteté, un doux parfum de roses… les sœurs étonnées en font part aux plus hautes instances religieuses ainsi qu’à la famille de Villeneuve.
Armaud III et Hélion demandent l’autorisation d’exhumer et de transporter le corps dans la chapelle du couvent, dans une magnifique sépulture.
Après cinq années de démarches, Jean XXII (mort en 1334) fixe la date de la cérémonie : l’exhumation et la translation ont lieu, le 11 juin 1334, premier dimanche après la pentecôte.
Malgré toutes ces années passées dans la terre, le corps de Sainte Roseline, apparait aussi intact qu’au jour de ses obsèques. Les yeux notamment, non éteints par la mort, ont conservé tout leur éclat et semblent regarder l’assistance émerveillée.
2.5 Les yeux de sainte Roseline :
C’est alors qu’Elzéar de Villeneuve, neveu de Roseline, qui préside la cérémonie en sa qualité d’Évêque de Digne, a l’idée d’extraire ces yeux de leurs orbites et de les recueillir dans un reliquaire afin de les exposer à la vénération des fidèles.
Aujourd’hui encore, on peut les voir dans un reliquaire (daté de 1883). L’un d’eux, toutefois, n’a plus son aspect naturel.
La faute en est à Louis XIV, ou du moins à son médecin personnel, Antoine Vallot :
C’était en 1560. Le roi se rendait à Cotignac, en compagnie de sa mère, Anne d’Autriche. N’ayant pas lui-même le loisir d’aller aux Arcs, mais ayant entendu parler du prodigieux état de conservation du corps de Sainte Roseline, il envoie Vallot constater la réalité des dires. Mis en présence des yeux miraculeux, Antoine Vallot, afin de s’assurer de l’absence de supercherie, enfonce une aiguille dans les deux angles de l’œil gauche. Le résultat est instantané : la prunelle se trouble.
Le médecin du roi, au prix de qui apparait aujourd’hui un sacrilège, possède la preuve que les yeux sont naturellement « vivants » 331 ans après avoir été ôtés du corps.
2.6. Son corps conservé pendant 280 ans :
Après son exhumation en 1334 aucun écrit concernant la relique n’apparait pendant 280 ans. Durant cette période de décadence, ces temps troublés, et la fermeture du monastère, le corps de Sainte Roseline fut probablement caché dans un caveau ou un souterrain. Il réapparait en 1614, entièrement conservé. Seul autour de la bouche, la chair commence à se dessécher. Roseline est dans une châsse en bois doré et en verre, située dans un mur de la première chapelle mortuaire des Villeneuve, là où se trouve la mosaïque de Chagall.
3. Les œuvres de la chapelle.
3.1. Le repas des anges, Marc Chagall
Marc Chagall, 1975. Monument historique par arrêté du 6 février 1980
Mosaïque réalisée par Marc Chagall (1887-1985) à l’âge de 88 ans, à la demande de son amie Marguerite Maeght (1909-1977), épouse d’Adrien Maeght (1906- 1981), qui œuvrent en mécènes à la restauration de la chapelle à partir de 1968, au moment où ils créent ensemble la fondation portant leur nom (1964). L’œuvre marque, comme les vitraux, le regain d’intérêt porté aux techniques traditionnelles par les artistes moderne, et s’inscrit dans le renouveau de l’art sacré engagé au sortir de la seconde guerre mondiale. Intérêt qui se double, à Sainte Roseline de la volonté de faire cohabiter art moderne et art ancien, comme le préconise la charte de Venise (1964).
Les mosaïstes italiens Heidi et Lino Melano travaillèrent ensemble suivant les directives du maître Chagall, installé à Vence.
Le repas des anges est un épisode du noviciat de Sainte Roseline à Saint André de Ramières (Mont Ventoux). Elle doit y passer un an avant d’aller à Bertaud. Alors qu’elle avait la charge de préparer le repas, Roseline sent le seigneur près d’elle et s’entretient avec lui. Lorsque ses sœurs novices arrivent, rien n’est prêt. C’est alors que des anges descendent du ciel et dressent la table. Roseline se jette à genoux devant la mère intendante et implore son pardon tandis que les anges venus à son secours disparaissent peu à peu après avoir disposé la nourriture sur la table. Ce jour-là, la communauté de Saint André s’est nourrie du pain des anges.
Chagall y développe sa propre approche du dessin narratif (tesselles* grises) et de la couleur onirique et abstraite (tesselles* colorées).
* Tesselle: Pièce faisant partie d’une composition ornementale formée de petits éléments juxtaposés (mosaïque, pavement, etc.).
3.2. Le miracle des roses, Diego Giacometti
Diego Giacometti bas-relief de bronze patiné (1975) La partie gauche est divisée en deux registres : celui du haut montre les riches paysans avec leur bétail, leurs vignes et cultures ainsi que des barriques de vin, celui du bas les pauvres et les affligés qui viennent chercher réconfort et nourriture auprès de Roseline enfant.
3.3. Le lutrin, Diego Giacometti
Diego Giacometti
3.4. Les vantaux de la niche, Diego Giacometti
Bronze patiné, Diego Giacometti, 1975
Monument historique par arrêté du 10 juin 1998
3.5. Reliquaire des yeux de Sainte Rosine, Thomas-Joseph Armand-Caillat
Cadre contenant les yeux. XVIIème siècle.
Bronze doré et émail. Thomas-Joseph Armand-Caillat, 1883
Monument historique par arrêté du 24 juin 2003
Il a remplacé le premier reliquaire dans lequel avaient été déposés les yeux de Roseline lors de son exhumation en 1334.
En 1660, Louis XIV souhaite vérifier la réalité du prodige de la conservation de ces yeux : il demande à son médecin Vallot de crever l’œil gauche. La prunelle ses troubla instantanément, les yeux étaient bien naturels.
Armand Caillat était une maison d’orfèvrerie lyonnaise. La commande du reliquaire fut passée par Mgr Terris, évêque de Fréjus.
3.6. Vitraux de Jean Bazaine
Verre et plomb
Raoul Ubac,1970 Monuments historiques par arrêté du 6 février 1980
3.7. Vitraux de Raoul Ubac
Verre et plomb
Jean Bazaine, 1970 Monuments historiques par arrêté du 6 février 1980
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