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La danse macabre de la Chaise-Dieu. Entre vie et mort. Au delà de toute hiérarchie sociale, civile ou religieuse

By | 2022-10-27T06:56:31+02:00 23 octobre 2022|Art, Religion|0 Comments

Thème du Tiers inclus : Le passage, l’égalité sociale devant la mort, l’espérance chrétienne de la mort.

Antagonismes en interaction : Vie ~ Mort, Vifs ~ Transis, Est ~ Ouest, Orient ~ Occident, Soleil levant ~ Soleil couchant, Lumière, espérance, Vie éternelle ~ Vie mondaine.

 

***

 

La Danse Macabre

de

La Chaise-Dieu

 

La Danse Macabre de La Chaise-Dieu est une fresque s’étendant sur trois panneaux. Elle est complétée de dessins peints sur quatre piliers. Leur auteur est inconnu.

On appelle cette œuvre « Danse macabre » car vingt-trois silhouettes blanches stylisées parfois revêtues d’un linceul représentant la Mort, nommées «transis », entraînent vingt-trois personnages de la société médiévale dans une danse.

Cette farandole est dirigée vers la gauche, l’est, l’Orient, le soleil levant, symbole du Christ ressuscité et donc synonyme d’espérance et de bonheur éternel. Elle est un chemin obscur, ténébreux menant vers la lumière.

Ces « transis » dansent et se livrent à de nombreuses facéties tout en entraînant avec eux vingt-trois vivants, nommés «vifs », religieux et laïcs répartis en alternance, représentant autant de niveaux sociologiques de la société.

À l’origine, ces danses étaient des sermons puis des représentations théâtrales. Elles furent ensuite peintes dans les églises et les cimetières et diffusées grâce aux estampes. Elles montrent le caractère inéluctable de tous devant la mort.

Cette œuvre date du XV ème siècle, période sombre de l’histoire où les hommes étaient quotidiennement confrontés à la mort en raison de la guerre de cent ans, de la peste noire, des famines et des assassinats politiques.

En France, la première Danse macabre, fut réalisée au cimetière des Saints-Innocents à Paris en 1924. Celle de la Chaise-Dieu date de 1450 environ. (Il en reste encore en France une dizaine)

 

 *

 

Un prédicateur ouvre et clôt le discours. La Mort est la conséquence de la faute d’Adam et Êve peints sur le premier pilier. Depuis sa chaire, il commence son sermon :

 

Ô créature raisonnable qui désire vie éternelle,

Tu as ici doctrine notable

Pour bien finir une vie mortelle

 

 La leçon était claire pour le moine bénédictin de La Chaise-Dieu : « Écoutez l’enseignement et vous irez plus sûrement au paradis » .  C’est une œuvre chrétienne qui invite à désirer le bonheur du ciel.

 

***

 

PREMIER PANNEAU

 

1. Le Pape

Reconnaissable à sa tiare, il s’avance en premier. La Mort marche sur son vêtement et lui donne un coup de coude par derrière afin de le faire basculer.

 

 

 

 

 

 

2. L’empereur

Personnage incontournable des danses macabres, son pouvoir illimité est illustré par le globe qu’il tient dans la main.

 

 

Le message est clair : la mort n’épargne personne, y compris ceux qui sont dotés du plus grand pouvoir.

 

 

 

 

3. Le cardinal légal

Semblable au personnage 5, il est lui aussi revêtu d’une aube et d’un manteau à traîne et large encolure. Coiffé d’un chapeau en tronc de cône à fond plat, les cordons pendant de chaque côté de la tête sont noués sur la poitrine et à hauteur des jambes. Manteau et chapeau sont pourpres, couleur réservée aux cardinaux-légats jusqu’à la fin du XVème siècle.

Le transi est moins violent avec ce personnage qu’avec le simple cardinal. Il lui enlace les épaules avec son bras et de l’autre, l’index tendu, désigne son superbe manteau, semblant dénoncer par ce geste le luxe ostentatoire de l’Église. Le vif, tête baissée et mains jointes, semble répondre humblement à cette injonction.

 

 

4. Le Duc

Il est vêtu d’une jaquette à larges plis, couleur jaune-brun pâle, descendant jusqu’aux genoux, recouverte d’une veste à deux pans. Une ceinture resserre le tout à la taille. Sur ses épaules, est jeté un manteau à col rond orné de fleurs de lys pâles en quinconce. Il est coiffé d’une toque à bourrelet sur laquelle est posée une couronne composée de cinq fleurs de lys.

Le duc est la plus haute personnalité laïque d’Auvergne.

Face à ce personnage de cour, le transi singe les bonnes manières, esquisse une révérence avec son linceul, tout en s’emparant de son poignet gauche. Le duc tente de le repousser de sa main libre mais, tête penchée en avant, son attitude semble cependant soumise. Derrière lui, un autre transi le presse d’avancer en lui donnant un coup de coude dans le dos, un coup de genou dans les fesses.

 

5. L’envoyé du pape, Cardinal

Identifiable à son chapeau en tronc de cône à fond plat dont les cordons sont rassemblés en petits nœuds sous ses larges bords, cet ecclésiastique porte sur son aube un grand manteau à traîne doté d’une large encolure.

 

Face à lui, le transi lui tape du poing fermé sur la tête, à moins qu’il ne le tire vigoureusement par son chapeau.

 

Ce transi, jambe droite fléchie semble se précipiter vers l’est, tout en se retournant vers sa victime en lui souriant. Il porte son linceul comme le cardinal son manteau. Un second transi, courbé en avant, placé derrière le cardinal, ébauche une grande enjambée comme pour le bousculer, marche sur sa traîne. L’ecclésiastique dispose ses mains en signe de refus mais rien ne pourra le soustraire à la danse.

 

6. Le connétable

Familier des morts violentes, ce chef militaire est tourné vers l’ouest. Protégé par son armure, il abandonne derrière lui sa grande épée d’apparat. Il est coiffé, non d’un casque mais d’une toque à bourrelet ornée d’une aigrette sur le devant.

Son bras gauche est tendu vers le bas, parallèle à la jambe du transi. L’autre bras est replié sur sa poitrine, l’index est tendu pour refuser cette danse. Le transi placé derrière lui, l’entraine sans ménagement en passant son bras sous le sien, comme deux compères qui se sont souvent côtoyés sur les champs de bataille.  Sa fuite est rendue impossible par la présence du transi placé devant lui et qui le regarde dans les yeux.

La Mort s’empare de l’avant-bras du connétable en armure pour le tourner « dans la bonne direction ». Mais, main droite levée, ce général en chef des armées du roi refuse car il souhaite poursuivre ses conquêtes et acquérir de nouvelles richesses. Le transi s’y oppose.

 

7. L’abbé mitré ou Patriarche

Le Patriarche avance doucement.

Devant lui, le transi, sans le regarder, lui prend la main tout en lui faisant un croche-pied.

Le transi placé derrière lui donne un coup de coude dans le dos et marche sur sa traîne. La Mort ne manifeste aucun respect envers celui qui porte cependant tous les insignes dus à son rang. Il tient dans la main droite une double croix potencée et est coiffé d’une mitre. Il est vêtu d’une simple aube et d’une longue chape attachée au niveau du cou par un fermail en forme de losange. Le luxe de l’homme d’Église est dénoncé par les transis qui portent, de part et d’autre, leur linceul comme une chape, un petit nœud remplaçant le fermail.

 

8. Le chevalier

Vêtu d’une jaquette, avec un col à revers et des manches bouffantes resserrées aux poignets, il est coiffé d’un imposant chapeau appelé « bonnet à cocarde ».

 

Le transi s’empare de son épée. Le chevalier semble paniquer : il lève les mains. La droite est posée sur sa joue et la gauche semble s’agiter en geste de refus. Il se dirige vers l’ouest, la vie terrestre.

 

Pour le repousser vers l’est, un transi doit s’arc-bouter en prenant appui d’une main et d’un pied sur le pilier. Le transi n’est pas dans une position confortable, ses bras se croisent. Du bras gauche, il retient le chevalier, du bras droit, il cherche à toucher le pilier.

9. Le moine bénédictin

Ce moine est vêtu d’un froc, ce large vêtement des bénédictins. Sa tête tonsurée marque sa consécration à Dieu. Il ne semble toutefois pas pressé de le rejoindre. Il est même résolument tourné dans le sens opposé, les bras croisés, la tête baissée, tel un enfant boudeur.

Devant lui, un transi sautillant glisse son bras entre ses bras croisés pour l’entraîner malgré lui.

 

 

 

DEUXIEME PANNEAU

 

10. Le bourgeois

Vêtu d’une simple jaquette, le bourgeois est coiffé d’un chapeau à bec avec un pan court tombant sur son épaule gauche. Présenté de face, pieds et mains tournés vers l’est, il ne résiste pas au transi agrippant sa ceinture, marche à sa suite, le pied gauche légèrement surélevé. Ses mains sont jointes, comme pour prier la mort de l’épargner.

Le transi lui donne un coup de coude dans le bras gauche, comme pour ne pas ralentir la danse.

 

 

11. Le chanoine

Il se situe au centre de la danse macabre. Le pèlerin entré dans le collatéral nord a vu défiler la moitié des personnes de la société de son temps face à face à la mort, il peut être tenté de fuir.

 

Le transi lui adresse un geste impératif : il doit avancer jusqu’à la fin, continuer cette danse jusqu’au bout, jusqu’au Jugement dernier, jusqu’à l’hôtel de la Vierge, médiatrice des pêcheurs pour s’y agenouiller et se repentir. Le religieux est immobile, les mains jointes, la tête penchée. Il porte les habits de son ordre : longue robe et aumusse.

Le transi est drapé dans son linceul, comme le chanoine dans son aumusse. Le transi l’entraine en lui saisissant les poignets.

 

12. Le marchand

La rondeur de sa bourse attachée à sa ceinture illustre son habileté en affaires. Ses vêtements sont élégants : jaquette ajustée et boutonnée sur le devant, manches gonflées et fendues pendant de chaque côté du torse, bottes portant des éperons. Il est coiffé d’un élégant chapeau en demi-sphère légèrement aplatie, aux bords étroits en gouttière. Coutumier des négociations, le marchand toise la mort, ne craint pas le transi situé à sa gauche, sûr d’obtenir, grâce à son habileté, un sursis de vie.

 

Mais la Mort ne transige pas, et avec un large sourire, lui montre impérativement la direction à suivre. Elle semble lui dire : « Il y a meilleure affaire à négocier : votre salut éternel… »

 

13. La Dame ou la moniale bénédictine

Dame élégante du XVème siècle. Ses cheveux sont ramenés en chignon sur la nuque. Sa tête est couverte d’un voile léger. Elle est vêtue d’une longue robe, prolongée par une traîne et porte un surcot. Cette élégante est tournée vers l’ouest et la vie mondaine. Elle regarde derrière elle, vers l’est, un transi qui se dissimule derrière son linceul, parodiant une attitude de séduction dont elle est probablement coutumière.

 

Devant elle, le transi est plus offensif. Il avance sa main vers sa poitrine, tout en rapprochant sa tête. La femme se protège en repliant son bras droit sur elle. De sa main gauche levée devant sa poitrine, elle esquisse un geste de refus. Mais que peut-elle faire face à la mort ?

La dame a pris ici la place d’un religieux dans l’alternance des personnages vifs de cette danse.

 

14. Le sergent royal

Le buste légèrement tourné vers l’est, le sergent est coiffé d’un imposant chapeau à larges bords en gouttières. Une fleur de lys est brodée à la droite sur la poitrine de sa jaquette. Il regarde, devant lui, le transi qui lui a attrapé le coude. Avec son bâton, il est prêt à se défendre, tandis qu’un deuxième transi, placé derrière lui, semble le chatouiller à la taille, tout en riant, la tête renversée en arrière.

 

 

 

 

 

 

 

15. Le moine chartreux

Un frère, la tête relevée sous un capuchon pointu avec les mains croisées sur la ceinture, semble résigné… Superposé, un autre frère très pieux, la tête baissée et les mains jointes, prie. Il est prêt à rencontrer Dieu qu’il aime, se laisse agripper au niveau du coude par le transi qui est devant lui.

Le moine chartreux a quatre mains et deux têtes en raison d’un repentir de l’artiste qui a repris son dessin. Il avait au départ dessiné le moine avec la tête beaucoup plus basse et penchée en avant. Dans un deuxième temps et sans effacer sa première esquisse, il a relevé le visage du chartreux et lui a fait abandonner les mains jointes, priantes pour une attitude moins pieuse et plus passive.

 

 

 

TROISIEME PANNEAU

 

16. Le Damoiseau

Personnage le plus élégant de la danse macabre, il est jeune, porte un pourpoint boutonné sur le devant, resserré à la taille et brodé de ronds sur le col et de motifs végétaux sous la ceinture. Il a piqué trois fleurs dans ses cheveux ondulés, coupés au carré.

 

Son beau surcot aux manches pendantes et ses chaussures à la poulaine. Rencontrer la mort sur son chemin le surprend et l’effraye. L’amoureux regarde vers l’est, les yeux écarquillés, la bouche entr’ouverte. Sa main gauche est levée en signe par le bras du transi situé derrière lui, laisse échapper le bouquet de fleurs choisi pour sa belle…

 « Beauté n’est qu’image fardée ». Cet amoureux représente bien ici les personnes du XVème siècle qui continuent à faire bombance pour oublier leurs malheurs. Elles profitent de la vie et de leur richesse et sont bien étonnées lorsque la mort surgit tout-à-coup devant eux.

 

17. Le docteur en Sorbonne ou l’Avocat

Les bras croisés sous son scapulaire dans une attitude statique, pieds posés à plat sur le sol, ce personnage subit l’ironie de la danse.

Le transi lui rabat son petit chapeau sur les yeux pour dénoncer l’aveuglement avec lequel il a mené sa vie, sans vue exacte de la réalité. Tout en lui marchant sur le pied, la Mort vise d’un doigt accusateur les parchemins suspendus à sa taille à côté d’un petit encrier : tout ce savoir bourré d’erreurs ressemble au bruit de la crécelle que la Mort agite à son oreille…

Un serpent sortant de la bouche du transi, symbolise le mal et le mensonge. Au lieu de défendre les causes justes, comme l’exigeaient les règles du métier d’avocat à la fin du moyen âge, celui-ci se serait-il compromis en utilisant la perfidie dans ses plaidoiries.

Aucun personnage n’est autant attaqué dans la danse macabre de la Chaise-Dieu.

 

18. Le troubadour (ou Ménestrel)

Le troubadour est joyeux. Il apporte le repos et la détente en cette époque difficile de la fin du moyen âge. Son visage est ici fermé, ses lèvres sont pincées, il perd son humour à l’idée de mourir et refuse d’entrer dans la ronde. Ses vêtements sont simples: une jaquette, dont le col est fermé par trois boutons, et sur la tête, un chaperon sans pan.

De dépit, il laisse tomber sa seule richesse, sa vielle à roue à manivelle et l’enjambe pour partir plus vite vers l’ouest, vers la vie.

Mais le transi qui s’occupe du clerc lui ferme le passage. Le ménestrel semble lui donner un coup de coude pour se dégager, mais il est trop tard, un autre a attrapé sa main droite pour le ramener dans la bonne direction. Aucun transi ne regarde le ménestrel, il est bloqué entre deux dos squelettiques.

 

19. Le clerc théologien

Ce personnage représente les intellectuels.

Tonsuré, ce clerc est vêtu d’une robe à larges plis tenue à la taille par une ceinture soulignant son embonpoint.  Sur une de ses épaules pend un chaperon dont les théologiens avaient le privilège du port. Il a des bésicles sur le nez, dont l’étui est accroché à sa ceinture.

 

Il tient un gros livre dans ses mains.

Le transi en a ouvert le fermoir, qui pend sur le côté, et s’apprête à feuilleter l’ouvrage.

La mine boudeuse, le clerc théologien ne semble pas vouloir que la Mort regarde son travail…

 

20. Le paysan

Il marche vers l’ouest, porte une houe sur une épaule et un sac à moitié vide sur l’autre: il vient d’ensemencer son champ. Le regard las, il est simplement vêtu d’une cotte, dont les pans sont relevés et passés sous la ceinture. Ses chausses sont trouées. Il est coiffé d’une cale, bonnet noué sous le cou, recouvert d’un petit chapeau.

En souriant, la Mort rattrape le Paysan qui va dans la mauvaise direction, le sac à grain bien gonflé sur l’épaule. La Mort le surprend en lui touchant la tempe gauche avec son doigt, l’obligeant à tourner la tête vers lui. Surpris et triste de quitter ses champs auxquels il s’était uniquement attaché, il laisse tomber sa faucille à ses pieds.

Le transi rit, laissant voir toutes ses dents, agite sa main droite comme pour saluer ironiquement le pauvre homme. Le transi précédent l’attrape par la taille pour mieux l’entrainer dans cette ronde.

 

21. Le prédicateur Franciscain

Le vif suivant est un homme joufflu et tonsuré. Il est vêtu d’une ample robe sans ceinture, aux larges manches, avec un petit capuchon. Il s’agit d’une coule, vêtement porté au chœur par les moines. La Mort le serre de près, mais il baisse la tête part vers l’ouest, la mauvaise direction, la vie terrestre, refusant ainsi d’entrer dans la danse.

Le transi, derrière lui, riant de toutes ses dents, lui saisit l’épaule de son bras gauche. Est-ce le pêché gourmandise qui retient ce moine sur terre ?  Les bras repliés sur sa poitrine, la tête baissée, il semble esquisser un geste de refus.

 

22. Le petit enfant

La Mort vient chercher un petit enfant encore dans ses langes. L’enfant est assis à même le sol, comme abandonné au bord du chemin. La Mort s’avance en ramenant son linceul devant son crâne, a honte et se voile la face, elle a pitié de cet enfant qui avoue avoir peur.

 

Elle lui dit : « Au monde, tu auras peu de plaisir ». En s’inclinant et en se cachant, la Mort veut rassurer l’enfant tandis qu’elle l’emmène au paradis: pour ce petit enfant baptisé, ce sera le ciel, le bonheur éternel immédiat, comme la foi chrétienne l’affirme. La Mort approche son autre main, qui ressemble à un serpent voulant saisir sa proie.

 

23. Le moine de la Chaise-Dieu

La Mort porte une pierre tombale, tandis qu’elle entraîne un moine de la Chaise-Dieu en le tirant par sa bure : il est prêt.

 

Le transi portant la pierre tombale piétine le nourrisson.

 

Derrière lui, un autre transi  lui attrape le coude ou la manche tout en  levant le bras

 

 

 

***

 

A la Chaise-Dieu, la Mort n’est pas un squelette hideux et n’a pas de faux comme ailleurs. Elle n’est ni armée ni violente, même si elle est impérative car cette réalité est incontournable. Elle fait mourir, mais elle danse, sautille, bondit et invite parfois à mourir avec un sourire. Elle est si vivante qu’elle évoque la vie du ciel. Elle rappelle que la vie ne disparaît pas vraiment avec la mort. Ici les plus vivants sont les Morts et non les vivants de ce monde. La Danse Macabre délivre ce message que la vie ici-bas se poursuit dans une autre vie pleine de bonheur et de joie auprès de Dieu.

 

« Pour vous qui voyez cette histoire

Retenez-la bien en mémoire…

Heureux qui aux cieux fait fête. »

 

 

« Je ne meurs pas, j’entre dans la vie »

sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus

 

                                                           …

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