//Les deux principes à la base de la logique du tiers inclus

Les deux principes à la base de la logique du tiers inclus

By | 2018-01-16T19:19:47+01:00 26 novembre 2017|Logique du tiers inclus contradictoire|40 Comments

1.   Principe de CarnotClausius ou deuxième principe de la thermodynamique:

Pour un système macro-physique, il y augmentation de l’entropie, croissance du désordre, dégradation de l’énergie vers la chaleur. L’homogénéisation est le processus dirigé vers l’identique, vers une accumulation sans fin de tous les systèmes dans un même état, désordre total, vers la mort conçue comme non mouvement.

2.  Principe d’exclusion de Pauli :

Une particule est définie comme un ensemble de propriétés intrinsèques, appelées nombre quantiques[1] et une certaine énergie impulsion lui est attribuée. Les particules peuvent être classées en « fermions » comme l’électron et le proton, et en « bosons » comme le photon. Deux fermions, même s’ils ont le même nombre quantique, s’excluent pourtant mutuellement.

3.  Conséquences :

Il ne peut y avoir plus d’un fermion dans un état déterminé. Le principe de Pauli introduit donc une différence dans l’identité supposée des particules, une tendance vers l’hétérogénisation. Dans un monde qui semble voué à l’homogénisation, l’hétérogénéisation est le processus dirigé vers le différent. Le principe d’exclusion de Pauli explique les résultats de la classification périodique des éléments de Mendeléïev: c’est le principe de la différenciation de la matière, qui n’est vraiment compris que par le principe d’antagonisme.

Selon Lupasco, ces deux mécanismes d’homogénéisation et d’hétérogénéisation se trouvent dans une relation d’antagonisme énergétique, cet antagonisme est un dynamisme organisateur. La logique axiomatique de Lupasco dégage trois orientations : une dialectique d’homogénisation, une dialectique d’hétérogénisation, et une dialectique quantique. 

Il utilise le terme de tridialectique, coexistence de ces trois aspects inséparables dans tout dynamisme accessible à la connaissance.

Cette tridialectique de Lupasco, ayant sa source dans la physique quantique, constitue une grille de lecture de phénomènes d’une grande diversité. Des faits aussi éloignés de la physique quantique que les faits ethnograhiques ou anthropologiques trouvent ainsi une possibilité d’interprétation cohérente chez lui. [2]

Le principe d’antagonisme et la logique de l’énergie constituent l’ossature même de la logique quantique. Bohr demandait d’admettre à la fois A et non-A. Lupasco en est loin : il admet en même temps A et non-A. Pour Lupasco, l’énergie, dans ses constituants les plus fondamentaux, possède à la fois la propriété de l’identité et celle de différenciation. La potentialisation n’est pas une disparition, une annihilation, mais simplement une mise en mémoire du non encore manifesté. En théorie quantique, chaque observable physique a plusieurs valeurs possibles, chaque valeur ayant une certaine probabilité. Une mesure peut donc donner lieu à plusieurs résultats. Mais évidemment, seul un de ces résultats sera retenu, ce qui ne signifie pas que les autres valeurs de l’observable soient dénués de tout caractère de réalité.[3]Saussure ne disait-il pas la même chose dans sa définition de la valeur linguistique évoqué plus haut ?

Toute énergie possède des dynamismes antagonistes, ces dynamismes sont et doivent être tels que tous deux se trouvent sur les trajectoires du passage de l’actuel au potentiel et du potentiel à l’actuel, vers ou dans un état à la fois d’égale potentialisation et d’égale actualisation. La réalité possède donc selon Lupasco, une structure ternaire.

On a souvent considéré la tridialectique de Lupasco comme une variante de la dialectique de Hegel dit Basarab Nicolescu [4], en ignorant d’une part le rôle fondamental de l’état T en tant que mécanisme dynamique indépendant, et d’autre part la coexistence permanente des trois polarités distinctes et contradictoires dans chaque manifestation. Lupasco, écrit Gilbert Durand, a bien montré qu’il s’agit davantage d’un système, où subsistent intactes les polarités antagonistes, que d’une synthèse dans laquelle thèse et antithèse perdent leur potentialité de contradiction

C’est l’opération, l’interaction, qui engendre l’élément. Les éléments, somme toute, se présentent comme des arrêts du dynamisme, ils marquent la limite relative d’une actualisation devant la potentialisation contradictoire.

Pour Lupasco et sa logique dynamique du contradictoire, le « logique » est tout ce qui, dans le réel ou dans la pensée, a les caractères du devenir, c’est-à-dire tout ce qui existe. « Exister », ce n’est pas « être », c’est devenir.

  1. Dans la logique Aristotélicienne, l’enchainement logique des propositions conduit à la vérité à condition que les propositions de départ soient vraies. Cette logique se définit par:

a) le principe d’identité : une proposition vraie est éternellement vraie,

b) le principe de non-contradiction : deux propositions contradictoires ne peuvent être vraies ensemble,

c) le principe du tiers exclu : deux propositions contradictoires ne peuvent être fausses ensemble. Aristote ne différencie pas les deux points de vue : « Il est impossible que le même attribut appartienne et n’appartienne pas en même temps au même sujet et sous le même rapport ».

Il est impossible pour un même personne de concevoir en même temps que la chose est et n’est pas. L’identité stricte exclut le changement. La logique d’identité ne parvient à penser le changement qu’en l’analysant en états successifs comme le disait Tolstoï dans le Calcul extrait de Guerre et paix, comme nous le verrons dans un autre article.

     2. Pour Lupasco en revanche:

Si « e » est un évènement logique quelconque, sa négation ne signifie pas sa disparition mais sa potentialisation. Aussi loin qu’une actualisation aille dans un sens, le terme antagoniste se potentialise de plus en plus mais ne s’anéantit jamais. L’actualisation de « e » et la potentialisation de « non-e » ne sont jamais absolues. Il reste toujours une actualisation minoritaire contradictoire de l’actualisation majoritaire, un quantum du contradictoire : Le Tiers inclus. On est désormais face à une logique à trois valeurs, par opposition à la logique classique à deux valeurs: c’est la logique du Tiers Inclus Contradictoire.

Lupasco, aborde la question de la conscience élémentaire, conscience de conscience. La conscience élémentaire n’est pas consciente d’elle-même. Elle ne suppose pas l’intelligence, elle suppose seulement la vie au sens du principe d’antagonisme, où hétérogénisation et homogénéisation sont présents partout.

Ce tiers inclus, dans sa fondamentalité, n’est en aucun cas la résultante de deux identités, mais la troisième voie co-existante. Comme dans la valeur linguistique où elle est émanation de la relation signifié ~ signifiant, ou dans l’auto-organisation supramoléculaire où elle émane des relations intermoléculaires, cette troisième voie est celle du devenir, de la dynamique de l’être.

4.  Principes fondamentaux de la théorie Lupascienne [1] :

  • Si un évènement e se réalise (s’actualise), il passe d’un état potentiel à un état actuel.
  • Ipso facto, son évènement antagoniste non-e est potentialisé par l’actualisation de e.
  • Si e s’actualise, non-e se potentialise; et réciproquement: si non-e s’actualise, e se potentialise.
  • L’actualisation conduit vers l’identité, en potentialisant la non identité.

A tout phénomène ou élément ou événement logique quelconque, et donc au jugement qui le pense, à la proposition qui l’exprime, au signe qui le symbolise :     e

doit toujours être associé, structuralement et fonctionnellement, un anti-phénomène ou anti-élément ou anti-événement logique, et donc un jugement, une proposition, un signe contradictoire :     non-e

  • e ou non-e ne peuvent jamais qu’être potentialisés par l’actualisation de non-e ou e, mais jamais disparaître.
  • non-e ou e ne peuvent donc jamais se suffire à eux-mêmes dans une indépendance et donc une non-contradiction rigoureuse.[2]

La logique du contradictoire peut s’appliquer à des choses quelconques à condition qu’elles soient des dynamismes : des phénomènes, des éléments, des événements, associés à leurs « anti-phénomènes », « anti-éléments », « anti-événements ».

Ce postulat remet en question l’absoluité du principe de non contradiction (logique binaire)

Chaque état intermédiaire contient en lui-même une dynamique s’actualisant conjointe à sa dynamique antagoniste se potentialisant. [3]

Chaque degré sera donc défini par TROIS paramètres: l’actualisation, la potentialisation et le quantum d’antagonisme.[4]

Nous voyagerons entre sciences fondamentales et humaines, et tenterons de trouver la trace de ce tiers inclus au sein de concepts majeurs de disciplines de sciences humaines, fondamentales, ou artistiques, concepts émanant de relations entre polarités que nous identifierons.

Nous balaierons d’emblée la critique qui consisterait à voir dans ce travail la volonté d’établir un schéma universel de fonctionnement des systèmes ; le seul objectif étant de soulever des interrogations et de faire naître le débat.

Afin d’en faciliter la compréhension et d’éviter la dispersion du lecteur, lui épargner les recherches dans les nombreuses références bibliographiques, ce travail comporte certains importants extraits de livres ou d’ouvrages servant d’assise à la réflexion, textes repris entre guillemets. Chaque extrait sera référencé en bas de page.

[1] http://mireille.chabal.free.fr/lupasco.htm

[2]  » On ne peut pas peindre du blanc sur du blanc, du noir sur du noir : chacun a besoin de l’autre pour se révéler … « Manu Di Bango …

[3] Stéphane Lupasco, Le principe d’antagonisme et la logique de l’énergie, Ed Le Rocher, p. 9

[4]  » On ne peut pas peindre du blanc sur du blanc, du noir sur du noir : chacun a besoin de l’autre pour se révéler …  » Manu Dibango

 

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[1] Le nombre quantique est défini par 4 nombres: le principal : n, qui définit l’énergie, le secondaire : l , l’azimutal, qui définit l’orbite; le tertiaire : m, magnétique, qui définit l’orientation de l’orbite; le quaternaire : s ou spin, qui définit la rotation intrinsèque de l’électron sur lui-même.

[2] Basarab Nicolescu, Qu’est ce que la réalité ? Réflexions autour de l’œuvre de Stéphane Lupasco, Liber, p 25.

[3] Basarab Nicolescu, Qu’est ce que la réalité ? Réflexions autour de l’œuvre de Stéphane Lupasco, Liber, p 23.

[4] Basarab Nicolescu, Qu’est ce que la réalité ? Réflexions autour de l’œuvre de Stéphane Lupasco, Liber, p 23.

 

40 Comments

  1. jc 15 mars 2020 at 14 h 47 min

    Je formulerais votre premier principe un peu différemment comme suit. Il y a deux mouvements, l’un d’hétérogénisation, de différenciation, d’analyse, de type exclusion de Pauli pour les fermions, et l’autre d’homogénisation, d’indifférenciation, de synthèse, de type condensation pour les bosons.

    Pour moi le principe de Carnot-Clausius correspond en physique statistique à la statistique de Maxwell-Boltzmann; mais je pense préférable d’opposer les statistiques quantiques de Fermi-Dirac et de Bose-Einstein. Je verrais bien les fermions comme plutôt « en acte », « en matière formée », alors que les bosons seraient, eux, plutôt « en puissance », « en matière informe ». Le premier principe de la thermodynamique (quantique?) deviendrait alors: toute variation d’énergie fermionique est exactement compensée par une égale et opposée variation d’énergie bosonique (en sorte que l’énergie totale est constante; le deuxième principe étant: toute variation d’entropie fermionique est exactement compensée par une égale et opposée variation de l’entropie bosonique (en sorte que l’entropie totale est une constante).

    Pure spéculation d’un retraité matheux de formation initiale (troisième couteau, maintenant bien émoussé) à partir de la lecture de votre article.

  2. jc 19 mars 2020 at 14 h 49 min

    Avant propos.

    1. J’ai lu que la vocation de Lupasco lui est venue de la physique quantique naissante, et qu’il a eu immédiatement l’idée qu’elle allait révolutionner non seulement la physique, mais également la logique classique, et, plus généralement, la façon de penser le monde. Le premier enseignement de cette physique quantique est que l’objectivité, jusque là -et aujourd’hui encore- brandie fièrement par la science, était remise en cause: le sujet observant perturbe nécessairement l’objet observé (et réciproquement). Thom dit que la rationalité, au fond, n’est qu’une déontologie dans l’usage de l’imaginaire; ce que propose Lupasco, c’est de changer la déontologie qui a cours en Occident depuis Aristote. Changement de paradigme au sens kuhnien, véritable révolution¹.

    2. Pour René Thom l’intelligence est la faculté de s’identifier à autre chose, à autrui. Il précise:

    « Le dédain pour la théorie qui se manifeste dans les milieux d’expérimentateurs a sa source dans l’attitude analytique-réductionniste ; or
    pour découvrir la bonne stratégie, il faut s’identifier à l’un des facteurs permanents du système. Il faut en quelque sorte entrer « dans sa peau ». Il s’agit là presque d’une identification amoureuse. Or comment pourrait-on aimer ce qu’on a, préalablement, cassé de manière irréversible ?
    Toute la science moderne est ainsi fondée sur le postulat de l’imbécillité des choses. »

    À propos des deux principes lupasciens.

    Pour être intelligent « à la Thom » il faut essayer de se mettre dans la peau des objets quantiques. Ce n’est pas facile: comment se mettre dans la peau d’un boson de Higgs? (Comme nous sommes des êtres vivants être intelligent « à la Thom » implique que nous ne devons pas exclure de considérer que les objets quantiques le sont également en partie, et qu’ils se défendent peut-être quand nous effectuons des expériences ou des observations sur eux.)

    Dans cette ordre d’idées il est préférable -car plus facile- de s’intéresser au chat affamé de Thom qui, psychiquement, est lupascien selon Thom, puisqu’étant à la fois prédateur et proie, plutôt qu »à l’hypothétique chat de Schrödinger, également lupascien puisque simultanément
    vivant et mort.

    Dans l’idée lupascienne d’une révolution de la façon de penser le monde, il faut essayer de comprendre la psychologie des bosons et des fermions. C’est en fait facile si on consulte les fiches Wikipédia des statistiques de Bose-Einstein et de Fermi-Dirac: le plan étant qua
    drillé en carré, on jette des petites pièces de deux sortes, bosoniques et fermioniques au hasard sur le plan. Les bosons acceptent d’être plusieurs par case, les fermions non (principe d’exclusion de Pauli). On a ainsi un moyen de s’identifier, nous sujets, partiellement à ces objets quantiques: les bosons sont communistes et les fermions individualistes…(Ça colle -c’est le cas de le dire- avec les gluons -qui sont des bosons-)

    L’article Wikipédia ne manque pas de remarquer que plus le nombre de pièces est petit par rapport au nombre de cases, plus la probabilité
    d’être à plusieurs bosons dans la même case est faible: les physiciens en tirent la conclusion qu’à forte agitation thermique (?) les statistiques de Bose-Einstein et de Fermi-Dirac se diluent en la statistique de Maxwell-Boltzmann.

    Les bosons, nous disent les physiciens, sont radiatifs. Je les imagine-je ne suis pas physicien- chacun comme une onde avec sa fréquence propre, avec synchronisation de ces fréquences, comme les menstruations des jeunes filles dans un pensionnat. Aussi j’associe les bosons au féminin, au yin chinois, et a contrario les fermions au masculin, au yang; je personnalise ainsi « à la Thom ».

    De ce qui précède il suit que je suis d’accord avec Lupasco en ce qui concerne les hétérogènes fermions. Mais pour moi l’homogénisation est liée aux seuls bosons (le deuxième principe de la thermodynamique quantique est peut-être différent de son analogue classique). Et, toujours vu « à la Thom », il suit que le conflit fermions/bosons est peut-être à imaginer comme un conflit amoureux. Pures spéculations, bien sûr.

    ¹: Cf. « La structure des révolutions scientifiques » (1962)

  3. jc 28 mars 2020 at 17 h 06 min

    Après une quinzaine de jours sur ce passionnant sujet, j’ai acquis la conviction que Lupasco fait une erreur: l’homogénéisation n’est pas une entropisation. Autrement dit ce n’est pas la mort qui est de ce côté-là, la dynamique d’entropisation n’est pas une dynamique de mort mais au contraire une dynamique de vie. Et, à contrario c’est l’hétérogénéisation qui est une dynamique de mort. En termes biologiques l’homogène (stade ultime, en puissance seulement puisque Lupasco refuse qu’il soit en acte) est l’oeuf totipotent, et l’hétérogène est le résultat ultime de la différenciation, qui est la mort (ou, au mieux la perpétuelle immortalité, mais Lupasco refuse cette dernière possibilité). Ma position à ce sujet est celle de René Thom.

    Ceci pose une question importante, sinon majeure, car si ma position est la bonne alors le deuxième principe de la thermodynamique classique est en défaut. Quid des principes de la thermodynamique quantique? J’ai proposé de tels principes dans mon premier commentaire de cet article en précisant bien qu’il s’agissait de pure spéculation (je ne suis pas physicien).

    Je trouve qu’en cette affaire la position de Lupasco n’est pas nette. En effet, de ce que j’en ai lu (sur Tiersinclus.fr et Wikipédia, mes deux seules sources jusqu’à présent), c’est l’émergence de la mécanique quantique et la conviction de Lupasco que la logique quantique ne s’appliquait pas seulement au niveau de l’infiniment petit, mais à tout niveau, aurait dû, à mon avis, suspecter la réalité classique (en particulier les principes de la thermodynamique classique) au moins autant que la logique classique (la logique aristotélicienne qu’il remet entièrement en question).

    Ceci pose une question importante, sinon majeure, car si ma position est la bonne alors le deuxième principe de la thermodynamique classique est suspecté d’être en défaut. Mais, en lupascien néophyte, je n’ai que faire des principes de la thermodynamique classique. ma question est: quid des principes de la thermodynamique quantique? J’ai proposé de tels principes dans mon premier commentaire de cet article en précisant bien qu’il s’agissait de pure spéculation (je ne suis pas physicien).

  4. jc 28 mars 2020 at 18 h 15 min

    Je n’ai encore quasiment rien lu de Lupasco. Mais je pense que pour lui l’énergie cinétique est une énergie « en puissance », donc potentielle. Quand on tombe du haut d’un immeuble, le passage à ‘acte, c’est quand on s’écrase sur le sol. L’a-t-il écrit quelque part?

  5. jc 29 mars 2020 at 8 h 00 min

    J’argumente ici -d’un autre point de vue que celui développé dans un précédent commentaire- ce que je considère être une erreur (fondamentale) de Lupasco. On pourra retrouvera ce qui suit dans le PFD.9.1 (Principe Fondamental de la Démocratie), commentaire de l’article https://www.dedefensa.org/article/paroles-de-villiers

    Dans le PDF.9 je place le progrès du côté de la mort. Et je donne comme exemple de mort la démonstration d’une conjecture, problème ouvert qui se referme et qui va prendre sa place dans la bibliothèque-musée des théorèmes (ainsi appelle-t-on les conjectures prouvées). Le problème est mort, il ne vit plus, il est devenu immortel. Et quasiment tous les matheux considèrent que c’est ça le but des matheux et le progrès des maths. Quasiment tous mais pas tous. Au moins Thom et Grothendieck font exception car il se sont aperçus qu’il faut bien qu’il y en ait à proposer des conjectures pour donner du travail aux « problem solvers », aux tâcherons¹, voire pour ne pas leur en donner².

    Comment différencier le progrès au sens moderne et le progrès au sens traditionnel? Le progrès au sens moderne est de l’ordre de l’analyse -une lyse en médecine est une déstructuration-, « divide and conquer », réductionnisme en science, etc., en bref déchaînement de la matière. Le progrès au sens « tradi » c’est tout le contraire, c’est une synthèse. La définition de ce progrès-là est joliment formulée dans la citation suivante, chère à PhG, faite à plusieurs reprises dans « La Grâce de l’Histoire », due à un certain Daniel Vouga, à propos de Maistre et Baudelaire:

    « Progresser, pour eux, ce n’est pas avancer, ni conquérir, mais revenir et retrouver…[…] Le progrès, donc, le seul progrès qui vaille, consiste à retrouver l’Unité perdue. »

    Le progrès vers la mort contre le progrès vers la vie. Dès notre naissance nous progressons vers la mort. Pourquoi nous presser?

    ¹: Grothendieck: « J’étais le seul à avoir le souffle, mes élèves n’étaient que des tâcherons. » (cité de mémoire)

    ²: Thom: « Dans sa confiance en l’existence d’un univers idéal, le mathématicien ne s’inquiétera pas outre mesure des limites des procédés formels, il pourra oublier le problème de la non-contradiction. » (AL, p.561)

  6. jc 29 mars 2020 at 9 h 21 min

    J’argumente encore d’un autre point de vue. Lorsqu’on met quatre pommes dans le même sac, quand on écrit 1+1+1+1=4, on homogénéise, et on pense cette homogénéisation comme une perte d’information, une désinformation, qui conduit, si réitérée, à l’informe, à la mort. C’est, j’imagine, ce que pensait Lupasco, qui a associé le terme d’entropie à cette dynamique d’homogénéisation (il aurait pu forger à l’époque le néologisme(?) d’entropisation).

    Mais lorsqu’on pense le problème « à la Lupasco » on se dit au contraire que 4 est une néguentropisation de 1+1+1+1 parce que 4 c’est « en puissance » non seulement 1+1+1+1, mais aussi 1+1+2, 3+1, etc., 4 est potentiellement beaucoup plus riche que 1+1+1+1.

    A contrario une hétérogénéisation ne doit donc pas, selon moi, être considérée comme une néguentropisation conduisant à la vie mais, au contraire, comme une lyse, une déstructuration. Exemple typique: l’oeuf (de poule par exemple). On peut le déstructurer de plusieurs manières, la plre étant sans doute de le laisser pourrir, mais on peut l’écraser, le cuire en omelette, etc. Il est clair que la déstructuration minimale consiste à le faire féconder par un coq. Ça se termine aussi apparemment par la mort, mais, plus au fond, ça perpétue la vie.

    Pour cette raison j’ai déjà proposé (ici?), et je propose toujours, de remplacer hétérogénéisation par différenciation et, par analogie entre différenciation et différentiation (un « t » à la place d’un « c »), l’homogénéisation par l’intégration (en maths différencier -dériver- et intégrer sont des opérations réciproques). (Je signale ici que cette analogie différenciation embrylologique/différentiation mathématique -pour moi génialissime- est à la base d’une théorisation thomienne de la morphogenèse (biologique mais pas que): « Expliquons de manière assez élémentaire le mécanisme formel qui, à mes yeux, commande toute morphogenèse, par l’analogie suivante entre le développement d’un embryon d’une part, et une série de Taylor à coefficients indéterminés, d’autre part. » (Stabilité structurelle et morphogenèse, 2ème ed. p.32) )

    La fonction indéfiniment différentiable mais indifférentiée joue le rôle de l’oeuf fécondé totipotent, « en puissance » (du Dieu/Déesse tout puissant en théologie), alors que la fonction développée en série de Taylor joue le rôle du coq-poule hermaphrodite adulte et immortel, « en acte » (du Dieu/Déesse en « acte »…).

    Les matheux auront noté que le passage de la puissance à l’acte par différentiation et le passage inverse de l’acte à la puissance par « intégration » se fait « sans perte » pour les fonctions dites analytiques (ex: 1/(1-x)=1+x+x²+x³+… ,quoiqu’il y ait déjà, dans ce cas simple, des problèmes liés à la singularité x=1).

    Je termine avec un autre point sur lequel je ne suis pas d’accord avec Lupasco; lorsqu’il écrit que la puissance et l’acte ne sont jamais purs (il reste toujours dans tout acte un zeste de puissance et dans toute puissance un germe d’acte. C’est un évidence pour les matheux, habitués à se mettre à la place de Dieu pour se fixer les idées (je crois profondément qu’il est impossible de penser si on ne se fixe pas les idées -d’où, pour moi, l’intérêt quasi-impératif de modèles archétypes). ainsi les matheux n’hésitent pas à actualiser les entiers naturels dans un ensemble infini qu’ils notent N et qu’ils comprennent comme le plus grand des entiers, bien que ce « nombre » soit inaccessible à partir de 1 en répétant l’opération +1, +1,+1, etc.

    Ainsi les matheux considèrent, en général, que 1/2+1/4+1/8+1/16+… jusqu’à l’infini vaut 1 « en acte pur » et non pas seulement « en puissance », c’est-à-dire tend vers 1 quand le nombre de terme tend vers l’infini. Pour ces matheux bienheureux les paradoxes de Zénon n’en sont plus.

  7. jc 29 mars 2020 at 9 h 42 min

    On peut, je crois, reconsidérer ainsi le rôle des fermions mis par Lupasco « du côté de la vie », et donc, par moi, « du côté de la mort. » D’un point de vue biologique -je ne suis pas du tout biologiste- je vois une différenciation cellulaire comme une spécialisation de cellule totipotente, celle qui peut tout. Et je vois pareillement les fermions comme des spécialisations des bosons (je ne suis pas physicien non plus), comme des bosons qui ont brisé des symétries (apparition de nombre de spin demi-entiers). Pour moi qui, systématiquement, essaye de genrer ma pensée, le boson est féminin et le fermion est masculin, le fermion c’est XY, c’est un boson XX dont le deuxième X a perdu une patte.

    Avec ces considérations au ras des pâquerettes, je mets les bosons plus du côté de la vie que les fermions. Pauvres de nous, les gonzes, nous sommes déjà, dès la naissance, plus morts que les gonzesses.

  8. jc 29 mars 2020 at 10 h 10 min

    Je trouve que la dernière phrase de mon précédent commentaire s’accorde très bien avec la citation lupascienne suivante, extraite du chaptitre « Affectivité » de « L’énergie et la matière psychique »:

    « Je me souviens d’un de mes amis, volage et cynique, aux conquêtes multiples, loin de toute préoccupation familiale, qui murmurait à sa partenaire durant l’accouplement: « Je veux t’engrosser, je veux t’engrosser; » L’idée du foetus augmentait le paroxysme de son affectivité, comme une réponse pathétique et spasmodique à la question: « Mors, ubi es victoria tua? »

  9. jc 29 mars 2020 at 13 h 04 min

    Au début de son article « Valeurs logiques et contradiction » Lupasco écrit:

     » Le géométrique, selon l’exemple que donne M. A. Reymond lui-même, ne possède pas, dans le corps même de la science constituée, d’antigéométrique. »

    Pour moi, sans hésiter, l’antigéométrie est l’arithmétique, et la reine des disciplines mathématiques est la géométrie arithmétique des pythagoriciens, étendue maintenant à la géométrie algébrique, différentielle, analytique, etc.

    Le géomètre professionnel qu’a été René Thom a cherché toute sa vie à géométriser la mécanique quantique:
    « Ce problème d’une interprétation géométrique de la mécanique quantique n’a cessé de me hanter. » (1990) Peut-être est-ce parce qu’il faut l’attaquer par l’autre bout, par l’arithmétique, comme le suggère la brillante classification périodique de Mendeleev? L’emploi du terme quantique le suggère fortement. Pythagore est connu comme le premier occidental à avoir commencé à théoriser la musique. Les bosons à l’unisson (spin entier), le fermions à l’octave (spin demi entier), d’autres « particules » à découvrir à la quinte, la quarte et la tierce? Pure spéculation, bien sûr.

    Les rapports de l’arithmétique et de la géométrie sont fascinants (cf. par exemple le problème de Kac). Déjà dans les rapports de Caïn le sédentaire et Abel le nomade (cf. Guénon, « Le règne de la quantité… », chap XXI: « Caïn et Abel »):

    « il y a ceci de remarquable, que, parmi les facultés sensibles, la vue a un rapport direct
    avec l’espace, et l’ouïe avec le temps : les éléments du symbole visuel s’expriment en
    simultanéité, ceux du symbole sonore en succession ; il s’opère donc dans cet ordre
    une sorte de renversement des relations que nous avons envisagées précédemment,
    renversement qui est d’ailleurs nécessaire pour établir un certain équilibre entre les
    deux principes contraires dont nous avons parlé, et pour maintenir leurs actions
    respectives dans les limites compatibles avec l’existence humaine normale. Ainsi, les
    sédentaires créent les arts plastiques (architecture, sculpture, peinture), c’est-à-dire
    les arts des formes qui se déploient dans l’espace ; les nomades créent les arts
    phonétiques (musique, poésie), c’est-à-dire les arts des formes qui se déroulent dans
    le temps ; car, redisons-le encore une fois de plus à cette occasion, tout art, à ses
    origines, est essentiellement symbolique et rituel, et ce n’est que par une
    dégénérescence ultérieure, voire même très récente en réalité, qu’il perd ce caractère
    sacré pour devenir finalement le « jeu » purement profane auquel il se réduit chez nos
    contemporains. »

  10. jc 1 avril 2020 at 8 h 43 min

    J’avoue ne pas comprendre Lupasco. Quand il associe l’hétérogénéisation au fermion grâce au théorème d’exclusion de Pauli, ce que je trouve tout-à-fait génial, je ne comprend pas pourquoi il n’associe pas automatiquement, pavloviennement, l’homogénéisation au boson, Le boson comme non-fermion, le quanton(?) comme T lupascien de cette opposition, Le boson temporel, synchronique, cyclique, le fermion spatial, diachronique, convectif. Saussure quanton, Tesnière boson, Chomsky fermion?

  11. jc 3 avril 2020 at 9 h 48 min

    Je reviens encore une fois sur l’idée « princeps » de Lupasco selon laquelle « l’hétérogénéisation c’est la vie » (et donc « l’homogénéisation c’est la mort »), en y mêlant une autre idée « princeps » selon laquelle il n’y a jamais d’acte pur ni de puissance pure, et en y mêlant également son idée de T, de tiers inclus.

    L’expression même « l’hétérogénéisation c’est la vie » est incompréhensible par l’apprenti lupascien que j’essaye d’être, parce qu’elle identifie un concept dynamique, l’hétérogénéisation, et un concept statique, la vie; la situation est pour moi la même qu’entre acte et actualisation et entre potentiel et potentialisation.

    Pour moi penser exige de manière essentielle de penser d’abord des concepts-points-d’ancrage considérés comme statiques: puissance, acte, matière, forme, bien, mal, vrai, faux, etc. Puis des concepts dynamiques: homogénéisation, hétérogénéisation, etc. qui relient ces concepts statiques. Même si les concepts-points-d’ancrage sont inaccessibles en fait, ce que Lupasco érige en principe, il est à mon avis incontournable de se placer dans la situation où ils le sont. (Ainsi les matheux considèrent que l’ensemble N des nombres entiers est lui-même un nombre entier qui est le plus grand des nombres entiers inaccessible depuis « la France d’en bas » (nombre entier transcendant).)

    On voit tout de suite qu’il est pratiquement incontournable d’opposer les concepts-points-d’ancrage par paires, et, pour dynamiser la chose -idée « princeps » qui gouverne la logique lupascienne-, qu’il est pratiquement nécessaire de considérer chaque concept comme une source ou comme un puits. Dans le cas qui nous intéresse ici les concepts-points d’ancrage sont « vie » et « mort », avec évidemment la vie comme source et la mort comme puits. En plaçant sur un cercle la Vie au Nord et la Mort au Sud et en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre, on a côté Est la dynamique d’hétérogénéisation et côté Ouest la dynamique d’homogénéisation. Sur ce schéma le point cardinal « Est » représente, il me semble, le T du tiers inclus lupascien de l’être « dans la plénitude de l’âge adulte ».

  12. jc 4 avril 2020 at 17 h 37 min

    En route vers la logique lupascienne? (Je ne connais cette logique qu’à travers ce site et la fiche Wikipédia de Lupasco.)

    La logique lupascienne est multivaluée et dynamique (Lupasco y insiste). Mais compte tenu de mon précédent commentaire il faut d’abord se donner un cadre de pensée fixe, et donc en particulier un cadre logique fixe, « en acte », et sans doute une autre logique fixe, « en puissance », ainsi qu’une troisième logique fixe, une T-logique. La logique de George Boole peut être, je crois, considérée comme une logique médiane entre puissance et acte, comme une T-logique fixe.

    G. Boole a ouvert une voie avec les règles d’une logique bi-valuée, ne pouvant prendre que les valeurs 1 (« Vrai ») et 0 (« Faux »), l’implication ayant une interprétation (sémantique) douteuse puisque vraie dès que l’hypothèse est fausse. C’est pourtant cette logique qui, paraît-il, « trouve de nombreuses applications en informatique et dans la conception des circuits électroniques. Elle fut utilisée la première fois pour les circuits de commutation téléphoniques par Claude Shannon. » (Wikipédia)

    Généraliser l’algèbre de Boole bivaluée aux algèbres (encore appelées « de Boole ») multivaluées est syntaxiquement très facile: il suffit de prendre un ensemble E, pour fixer les idées à 5 éléments, et de munir l’ensemble des parties de cet ensemble -qui en compte 32- d’une structure l’algèbre de Boole en prenant l’ensemble vide pour « Faux », l’ensemble E pour « Vrai », le complémentaire pour le « non », l’intersection pour le « et » et la réunion pour le « ou ». Mais le défaut signalé plus haut pour l’implication persiste. Et de plus on voit que le « et » n’est pas du tout lupascien parce qu’il tient seulement compte des valeurs de vérité des deux entités A et B, parties de l’ensemble E en conflit, sans tenir compte de non-A et de non-B. La logique multivaluée de Boole ci-dessus, logique fixe médiane entre puissance et acte, est donc une mauvaise candidate pour être une T-logique au sens de Lupasco bien qu’elle soit multivaluée.

    On pallie à ce défaut en considérant un « et » plus complet: au lieu de l’intersection de A et B on considère la réunion de l’intersection de A et B (l’ancien « et » de G. Boole) et de l’intersection du complémentaire de A et du complémentaire de B qui font donc rentrer dans le nouveau « et » les non-A et non-B exigés par Lupasco. Et on en profite pour modifier le « ou » de G. Boole, désagréable à interpréter (sémantiquement) parce qu’il n’est pas exclusif, en remplaçant justement par le « ou » exclusif donné par la différence symétrique ( http://www.math15minutes.fr/comprendre-la-difference-symetrique-de-deux-ensembles/ ) qui fait rentrer en jeu non-A et non-B exigés par Lupasco.

    Ce modèle n’est pas acceptable, même comme T-logique lupascienne « centrale », parce que, par définition de la négation, A et non-A n’ayant rien en commun, ils ne peuvent se recouvrir pour former le tiers inclus exigé par Lupasco. Mais ces quelques lignes montrent qu’on s’éloigne déjà nettement du modèle booléen qui a encore cours en logique « classique » (mathématique et aussi technologique). Il faut s’en éloigner encore plus pour satisfaire aux exigences de Lupasco qui ne s’intéresse pas à la vérité mais, ai-je cru comprendre, qui s’intéresse avant tout au sens des enchaînements logiques. (Relire l’article de Claude Plouviet à ce sujet: « L’identité stricte exclut le changement. La logique d’identité ne parvient à penser le changement qu’en l’analysant en états successifs. »)

  13. jc 6 avril 2020 at 18 h 43 min

    Je « valide » ici mon commentaire du 04/04.
    En remplaçant l’union ensembliste (qui correspond au « ou » des logiciens classiques) par la différence symétrique ou union exclusive¹ (qui correspond au « ou exclusif ») et l’intersection ensembliste (qui correspond au « et » des logiciens classiques) par l’intersection inclusive² qui est le dual de la différence symétrique obtenu en échangeant les rôles de l’intersection et de la réunion dans la définition de cette différence, on obtient une algèbre dans laquelle une partie et son complémentaire (en logique un énoncé et sa négation) interviennent symétriquement, conformément aux idées de Lupasco. Ces algèbres sont différentes des algèbres de Boole parce que le 0 de l’algèbre n’est pas en général* absorbant pour l’intersection inclusive (et le 1 n’est pas absorbant pour la réunion exclusive). (* Cette algèbre coïncide avec l’algèbre de Boole lorsque l’ensemble est réduit à un seul élément, l’algèbre de Boole ayant alors deux éléments 0 et 1 (qui correspondent au Faux et au Vrai logique)).

    Ces algèbres ont peut-être été étudiées. Mais si ce n’est pas le cas ou si c’est le cas après les travaux de Lupasco sur le sujet, il me semble clair qu’elles devront rester dans l’histoire des sciences comme les algèbres de Lupasco. Et peut-être en bonne place, parce que le fait que 0 ne soit pas absorbant en général (algèbre {0,1} seule exception?) élimine l’irritant hiatus de l’implication en logique classique qui attribue la valeur « Vrai » à toute implication dont la prémisse est « Faux ».

    ¹: AΔB := A∪B ∩ A°∪B°
    ²: A∇B := A∩B ∪ A°∩B°

  14. jc 7 avril 2020 at 12 h 17 min

    En logique classique (pour les matheux…), c’est-à-dire booléenne, l’expression « Ce drapeau est bleu-nuit ou noir » ne choque pas parce que le bleu-nuit et le noir sont proches dans l’ensemble des impressions de couleur. Mais « Ce drapeau est noir ou blanc » choque parce que le noir et le blanc sont des extrêmes dans cet ensemble. Par contre il n’y a plus rien de choquant si on remplace le « ou » inclusif usuel par le « ou » exclusif, « ce drapeau est noir ou blanc » a un sens parfaitement clair avec ce « ou » exclusif puisque la phrase signifie alors exactement « ce drapeau est soit noir soit blanc ».

    Passons maintenant au « et » classique. L’expression « Ce drapeau est noir et bleu-nuit » n’est pas choquante » mais « ce drapeau est noir et blanc » l’est en logique booléenne, mathématique, parce que le « et » y est exclusif, alors que la même expression est tout-à-fait acceptable en langage courant (en particulier pour les bretons et leur Gwenn ha du). Cela montre encore mieux que la bizarrerie de l’implication en logique booléenne signalée dans mes deux précédents commentaires est ici renforcée par la bizarrerie du « et » exclusif et conduit à répondre par la négative à la question de l’adéquation de la logique booléenne comme loi de pensée: « The laws of thought » de George Boole (1854) formalisent-elles correctement les lois de la pensée humaine? Et cela pose alors la question: y-a-t-il des lois formelles de la pensée plus en rapport avec la pensée humaine « naturelle »?

    Il y a des entrées « ou exclusif » et « exclusive or » dans Wikipédia, mais rien sur « et inclusif » et « inclusive and ». Or il me semble naturel de penser que l’expression « Ce drapeau est noir et blanc » s’interprète de façon tout-à-fait correcte en logique lupascienne (et de même « ce drapeau est bleu et blanc et rouge »). Révolution dans la logique formelle (mathématique)?

    René Thom (encore lui) a consacré une partie de son article « Les mathématiques modernes: une erreur pédagogique et philosophique? » (Apologie du logos), partie dans laquelle il traite des rapports du « ou » et du « et » formels et naturels (c’est-à-dire, pour lui, des rapports du logique et du morphologique). Il y écrit à propos de l’enseignement de la logique booléenne à l’école: « C’est en effet une contrainte fondamentale de la pensée juste que d’éviter le mélange de champs sémantiques disjoints; ce mélange a un nom: le délire. »

    Le « et » inclusif et les algèbres de Lupasco connaîtront-ils le sort du « et » exclusif et des algèbres de Boole? Avant de tenter une réponse, la première chose à faire est de les étudier.

    NB: Je suis tombé sur l’entrée wikipédiesque « Clusivity » https://en.wikipedia.org/wiki/Clusivity (je n’ai pas trouvé d’entrée en français) Un rapport avec la logique lupasciennne?

  15. jc 8 avril 2020 at 15 h 02 min

    Principe du tiers inclus?

    À propos de la notion duale -le principe du tiers exclu- j’ai trouvé une pépite dans l’entrée « Ensemble vide » de Wikipédia:
    https://fr.wikipedia.or/wiki/Ensemble_vide#Le_point_de_vue_intuitionniste

    « On dit, par définition, qu’un ensemble est habité s’il a au moins un élément. Par conséquent: un ensemble habité est non vide.
    Sa réciproque s’énonce ainsi: un ensemble non vide est habité, et peut se formuler: un ensemble qui n’est pas ∅ possède au moins un élément. Affirmer son équivalence à « un ensemble habité est non vide » nécessite le tiers exclu et n’est donc pas valide en logique intuitionniste. On a d’ailleurs le théorème: « le principe du tiers exclu est équivalent à l’affirmation: tout ensemble non vide est habité. »

    On remarque que le principe du tiers exclu « tout ensemble non vide est habité » s’interprète « à la Lupasco », un ensemble non vide étant un ensemble « habité en puissance », et, bien entendu, un ensemble habité étant un ensemble « habité en acte » (et un ensemble vide un ensemble « inhabité en acte »?).

    En logique de co-Heiting (alias de Brouwer) on sait que le principe du tiers exclu est valide (et que c’est le principe de non-contradiction qui peut être violé). Dans cette logique (et dans la logique booléenne qui en est un cas particulier) il y a équivalence entre les deux possibilités (non vide « en puissance » et non vide « en acte »), et il est donc possible d’imaginer des dynamiques faisant passer de la puissance à l’acte et de l’acte à la puissance, avec éventuel échange d’énergie.

    Lupasco a-t-il formulé un principe du tiers inclus? Dans la négative, y aurait-il une formulation plausible dans le cadre ensembliste, et, si oui, laquelle?

  16. 90 8 avril 2020 at 16 h 20 min

    En réf. 1 avril 8h43  » Le boson temporel, synchronique, cyclique »
    ———————————————-
    Q: Ne searit-ce pas le contraire ? spatial ce qui est duplicatio, synchronique, cyclique et « temporel » ce qui est tranché, inhabituel, imprévu

  17. 90 8 avril 2020 at 16 h 28 min

    En réf. 3 avril 9:48
    Q: La vie ne serait-elle pas, à plus de 90-95% ni hétérogénéisation ni homogénéisation mais la « circulation-bâtisseuse » — mi-créative et mi-pratique, courante comme une rivière, naturelle entre les balises colorées, symbolisées résultatant des deux gammes de fonctions précitées, hétérogénéisation (séparation, distinction, mise à l’écart) et homogénéisation (normalisation, regroupement, mobilisation planifiable et planifiée) ?

  18. 90 8 avril 2020 at 16 h 52 min

    En réf. 3 avril 9:48
    Extrait « concepts-points-d’ancrage considérés comme statiques: puissance, acte, matière, forme, bien, mal, vrai, faux, etc »
    Huit termes. Question: Les deux premiers ne seraient-ils pas à remplacer par qelquechose dans le genre « Puissance potentielle »
    (au compteur, en sortie de bobinage) et, d’autre part, « ActVerbes possibles par X ou Y » à se saisir ou à combattre.
    A ce stade le Codex_Gectis exposent deux ensembles de séries d’ActVerbes.
    En ƆIéCiRé (Adrej) 2 + 12 séries : VèCé_A, VéCé_B (Meta_A, Meta_B) et C1 à C12
    En ƆIéCiRé (Ubakj) 2 + 12 séries : VèCé_A, VéCé_B (Meta_A-Ubak, Meta_B-Ubak) et C1-Ubak à C12-Ubak

    Puissance Potentielle n’y aurait-il rien dans le Codex ? Ce serait étonnant
    Q: Serait-ce le potentiel des geoNiveaux – Elections dodéales au niveau des communes (36000) puis au niveau des soenTerres (cantons, douze 25×25 km par odgRégion), odgRégions également 36 duos F&H pour D1 à D30. , Régions Gectis en France Idem
    1er Dim d’ Octobre : les communes • 1er dim de Novembre : les odgRégions • 1er dim de Décembre : Les 12 Régions Gectis en France. Je vais écrire là-dessus, la façon dont les assoces shacrei à l’objet social lié à l’une des 12 formes de souveraineté C1 à C12 présententy leurs candidats. Il faut que l’IHM constitutionnel structure d’emblée les ‘N’ listes de candidaturespar Pilier D1 à D30. En effet le citoyen qui parcoure l’IHM (les listes) ne doit pas avoir à faire un Search avec un moteur de recherche. S’il veut en avoir fini rapidement tout en se souvenant de son parcours il doit pouvoir parcourir l’arborescece de façon linéaire —- lire successivement les CV et références professionnelles des uns et des autres — pouvoir se souvenir exactement où il s’est arrêt. Le citoyen peut être interrompu ou avoir envie de faire une pause.

  19. 90 8 avril 2020 at 17 h 32 min

    3 avril 2020 at 9 h 48 min – Points d’ancrage
    ———————–
    Ce sont les meilleurs symboles (modèles avec savoir-être et/ou savoir faire, procédé) encore vivants (on peut l’espérer)
    = Mémoires Vivantes. Ce sont les balises. Suggestifs synthétiques, colorés, ils sont inspirateurs, motivants.
    Ils rappellent un chant, une poésie, un JéiChu.

    90 c’est ƀ𐩔

  20. 90 8 avril 2020 at 23 h 05 min

    Les réseaux neuronaux hétérogènes et complémentaires des deux hémisphères, ceux du corps calleux; plus encore ceux des « noeuds de transit avec stockages temporaires » en arrière n’ont rien à voir avec la matière Tableau de mendeleiev.

    Stéphane Lupasco aurait du créer ses propres mots sans semer de confusion avec ceux qui existent déjà. Par nature la logique est procédurale, mathématique, type boucle répétitive et If(..) Then (…lalala…). Mieux vaut ne pas toucher à ce mot précis si l’on veut aborder d’autres « énergies », d’autres « mobilisations » ou « dynamiques » par exemple la fantaisie, le sentiment, le goût pour un truc qui serait fondamentalement différent, l’affiche d’humour, le rejet des scélérats, etc.
    En premier survol rapide le problème n°1 du discours de Lupasco m’apparaît comme suit : dans sa tête il a sa petite idée de ce qu’il a envie de transmettre à partir du mot Logique, en exploitant ce mot de 7 caractères à sa façon. Sa petite idée mal structurée n’est pas charpentée et est extérieure au cadre de ce qu’est la logique pour un logicien, c’est-à-dire un mathématicien ou un électronicien ou un informaticien. Du coup c’est fouchtra. En une phrase il rejette le Sentiment en employant — avec quasiment du mépris (on peut le ressentir comme ça) — le mot affectivité. Les cerveaux humains dans leur globalité en milliards de terriens, opèrent, pour moitié, statistiquement, avec une dominante de « réseaux neuronaux sentimentaux » établis sur la durée d’une vie en intégrant des mémorisations et souvenirs qualifiés en lien à des lignées, groupes, récits sociétaux faussaires, grands-parents pris dans les rets de la Grande Machinerie anti99%, parents idem, paysages et pratiques des uns et des autres, relations, etc.

  21. jc 9 avril 2020 at 11 h 08 min

    Scooooop!

    Quand on inverse l’ordre des opérations dans une algèbre de Boole (c’est-à-dire quand on permute le « et » logique (noté ∧) et le « ou » logique (noté ∨)), on obtient un corps, corps de Lupasco bien entendu (autrement dit sans rien inverser du tout une algèbre de Boole est un corps à condition de prendre 1 pour élément neutre de l’addition et 0 pour élément neutre de la multiplication. Mais ça, visiblement, personne n’y avait jamais pensé!). De plus ce corps est de caractéristique 1 (avec la définition moderne de la caractéristique p -nombre entier positif- d’un anneau: (p+1)a=a , l’ancienne définition étant pa=0).

    Démonstration: Toutes les propriétés d’un corps sont satisfaites une fois remarqué que l’opposé de a pour l’opération ∧ est le « complémentaire »¹ a’ de a et l’inverse de a pour l’opération ∨ est également a’. Pour prouver que la caractéristique de ce corps est 1, il suffit de constater que a∧a=a, ce qui est l’un des axiomes d’une algèbre de Boole.

    Remarque: Par le passage au complémentaire on permute le ∧ et le ∨, et le 0 et le 1. Ainsi si (L,’,∧,0,∨,1) est un corps de Lupasco (L pour Lupasco, bien entendu) alors (L,’,∨,1,∧,0) en est également un, isomorphe au précédent.

    Alain Connes consacre l’avant dernier chapitre de l’article complet « Un topo sur les topos » (publié en partie sur ce site), au monde de la caractéristique 1, article complet disponible sur la toile: http://www.alainconnes.org/docs/topotopos.pdf . Je suppose qu’il accepterait volontiers de référer cet commentaire-article…

    ¹: C’est le véritable complémentaire ensembliste dans l’algèbre de Boole « naturelle » des parties d’un ensemble E, avec ∧=intersection ensembliste et ∨=réunion ensembliste.

  22. jc 9 avril 2020 at 15 h 21 min

    @90
    1.Vref. 8 avril 2020 at 16 h 20 min

    Je pense qu’un boson est plus « volatil », plus « gazeux », plus « ondulatoire » qu’un fermion qui, lui, est plus « solide » et qui a besoin de « place » pour se poser, plus individualiste également car devant défendre sa place pour respecter le principe d’exclusion de Pauli. À forte température, donc à forte agitation thermique, il y a de la place pour tout le monde et les bosons et fermions sont pratiquement indistinguables (et la statistique qui les gouverne est celle de Maxwell-Boltzmann). C’est à basse température qu’on différencie les comportements, chaque camp étant gouverné par sa propre statistique, le boson apparaissant plus sociable (phénomène de condensation de Bose) que le fermion qui, lui, reste individualiste. En termes lupasciens les bosons préfèrent l’homogénéisation, alors que les fermions préfèrent l’hétérogénéisation (ce que Lupasco a, pour les fermions, érigé sinon en principe du moins en fil conducteur de sa démarche). Pour moi les fermions sont « spatiaux » parce qu’ils ont besoin d’espace pour se poser. Le caractère « ondulatoire » des bosons et leur « sociabilité » à basse température suggère une aptitude à la synchronisation (comme les jeunes filles d’un même pensionnat qui synchronisent -ai-je lu- leurs périodes menstruelles), et c’est pourquoi je les étiquette volontiers « temporels ». Par dualité je qualifie les fermions de diachroniques (sans bien savoir pour l’instant ce que ce mot signifie). Métaphoriquement je vois les fermions plus sédentaires et les bosons plus nomades. Caïn contre Abel.

    2. Vref 8 avril 2020 at 16 h 28 min

    Contrairement à Lupasco je pense qu’il faut borner -au moins conceptuellement, et donc désigner par des mots- l’état limite des dynamiques d’homogénéisation et d’hétérogénéisation. Et ces mots sont tout trouvés: l’Homogène et l’Hétérogène, le premier « Tout en puissance » et le second « Tout en acte ». La différenciation étant une hétérogénéisation, j’associe l’Homogène à l’ « oeuf cosmique » totipotent dont sortira le monde (par paliers de différenciations successives) jusqu’à la « poule cosmique » pleinement différenciée. Le fait que bosons et fermions soient indifférenciables à haute température me fait me représenter l’Homogène comme une boule d’énergie pure de très haute température dans laquelle règne le Chaos, boule qui contient la Vie « en puissance »; et, inversement, j’associe le Cosmos à la « poule cosmique » résultat de la différenciation de l’oeuf cosmique -qui semble préférable, d’après ce qui précède, de requalifier en oeuf chaotique-.

    Dans l’hypothèse lupascienne, l’Homogène et l’Hétérogène ne sont jamais atteints. Il y a donc nécessairement, à mon avis, un « cycle de vie » qui s’établit, fait de tension lors de la phase d’homogénéisation et de relâchement lors de l’hétérogénéisation, comme le cycle cardiaque, systolique puis diastolique, ou encore comme le cycle de Carnot-Clausius.

    À mon avis tout ça pour dire avec mes propres mots ce que vous dites beaucoup plus brièvement avec les vôtres.

    3. Vref 8 avril 2020 at 23 h 05 min

    À la suite du philosophe mathématicien René Thom (que j’interprète ici très -trop?- librement) je vois l’hémisphère gauche comme fermionique, en perpétuelle prédation sur l’environnement extérieur spatial, exotérique, et l’hémisphère droit comme bosonique, proie perpétuelle de son environnement intérieur temporel et ésotérique. Votre expression: « [Les réseaux neuronaux] des « noeuds de transit avec stockages temporaires » en arrière n’ont rien à voir avec la matière Tableau de mendeleiev. » me plait, mais, a contrario de votre opinion, je vois bien ces noeuds occupés par des fermions en couches électroniques, liés entre eux par des bosons-colle (des gluons par exemple), le tout formant des éléments de la classification de Mendeleiev.

    J’ai parcouru rapidement le chapitre de « L’énergie et la matière psychique » concernant l’affectivité, et je me suis un peu exprimé à ce sujet dans mon 29 mars 2020 at 10 h 10 min.

    Quant à vos considérations sur les mathématiques et la logique techno-mathématique je ne suis pas non plus d’accord avec vous: cf. mon scooop de ce jour 9 avril 2020 at 11 h 08 min

    4. Vref 8 avril 2020 at 16 h 52 min

    J’ai tendance à identifier puissance et potentiel alors qu’il faudrait peut-être (sûrement?) distinguer puissance potentielle et puissance actuelle, correspondant à énergie potentielle et à énergie cinétique. Mais je ne connais pour l’instant l’oeuvre de Lupasco que par Wikpédia et tiersinclus.fr interposés.

    Je répondrais volontiers au reste de votre commentaire, mais je ne comprends rien de ce que vous écrivez.

  23. jc 10 avril 2020 at 10 h 47 min

    Le qualificatif « lupascien » signifie pour moi dorénavant (et rétroactivement…) « à la Lupasco » tel que je le conçois, et ma conception, si j’espère qu’elle est dans l’esprit, n’est certainement pas dans la lettre au moins sur deux points sur lesquels je tente une critique argumentée:
    – le sens de la vie qui, pour Lupasco, est une hétérogénéisation;
    – son dynamisme, qui lui interdit de se fixer les idées.

    Ce commentaire concerne le dernier point, pour tenter de justifier l’appellation de « Corps de Lupasco » comme algèbres de Boole vues point d’un autre point de vue, précisément d’un point de vue lupascien.

    Tout marin sait que, pour mieux naviguer, il est préférable d’avoir des points fixes, des amers, auxquels se référer. Il en va de même pour mieux penser, et selon moi, impérativement. J’ai ainsi déjà noté dans de précédents commentaires que si dans l’oscillation entre les deux dynamiques d’homogénéisation et d’hétérogénéisation ni la puissance pure ni l’acte pur ne pouvaient être atteints, il était cependant nécessaire -au moins pour moi- de se fixer les idées en nommant ces bornes extrêmes (et j’ai proposé l’Homogène et l’Hétérogène).

    Je crois ne pas trahir la pensée de Lupasco en disant que, dans le conflit le plus général entre deux actants, il y a toujours quelque chose qui les sépare et quelque chose qui les réunit (le fameux tiers inclus), même dans le cas où chaque actant est la négation de l’autre, situation impensable dans le cadre de la logique occidentale aristotélicienne classique (et c’est ce point précis qui a amené Lupasco à concevoir une autre logique, une logique « quantique », logique visiblement mal acceptée par la philosophie des sciences mainstream).

    En figeant ce conflit a priori dynamique, et en se représentant ce conflit figé de façon ensembliste -classique chez les « modernes »- on obtient le diagramme suivant (dit de Venn): la réunion des deux actants est formée de leur réunion disjointe (qui les distingue) et de leur intersection commune. Cette représentation ne s’intègre pas correctement dans le cadre des algèbres de Boole¹ (parce que dans ces algèbres il s’agit de l’union ensembliste classique) mais s’intègre parfaitement dans le cadre des anneaux de Boole¹ puisque dans ce cadre, l’union est l’union disjointe (alias la différence symétrique), l’intersection ensembliste classique étant inchangée. Mais je pense que cette attitude n’est pas lupascienne, car l’attitude lupascienne consiste, selon moi, à dire: puisqu’on a changé l’union ensembliste classique en union disjointe, il faut aussi changer l’intersection ensembliste classique en une intersection qu’on appellera naturellement « intersection conjointe ». Cette intersection conjointe est donc à découvrir.

    Puisque l’union disjointe est contenue dans l’union ensembliste, il est naturel de chercher l’intersection conjointe contenant contenant l’intersection ensembliste. Un minimum de sens esthétique, de pratique de la dualité et des manipulations algébriques donne aussitôt la réponse, ainsi qu’une nouvelle structure à étudier, qui se trouve être un corps de caractéristique 1, qu’il me paraît tout naturel, d’après ce qui précède, d’appeler corps de Lupasco.

    ¹: https://fr.wikipedia.org/wiki/Alg%C3%A8bre_de_Boole_(structure) (le lecteur curieux et/ou intéressé pourra consulter la discussion)

  24. jc 10 avril 2020 at 21 h 53 min

    Après relecture mon scoop n’en est pas un: en logique il y a de l’idempotence partout, donc potentiellement de la caractéristique 1 partout… sauf, hélas très certainement, là où j’aurais souhaité en voir, à savoir dans les « corps ». Exeunt donc les « corps » de Lupasco. Et à la place vive les algèbres de Lupasco, c’est-à-dire les algèbres qui ont les propriétés des algèbres des parties d’un ensemble munies de l’intersection lupascienne conjointe jouant le rôle du « et » logique et de la réunion disjointe jouant le rôle du « ou » logique. De même que dans le cas des algèbres de Boole, ces algèbres conservent les principes classiques de non contradiction (a∧a’=0) et du tiers exclu (a∨a’=1). Les lupasciens purs et durs seront sans doute déçus, mais chaque chose en son temps. Les algèbres de Boole, en position de tiers inclus lupascien, servent actuellement de trait d’union entre les algèbres de Heiting (que je vois plutôt « en acte », mais ça se discute) et les algèbres de co-Heiting (alias de Brouwer) (que je vois plutôt en puissance, mais ça se discute). J’ai l’intuition qu’il en ira de même pour les algèbres de Lupasco, qui se déploieront en algèbres de Heyting-Lupasco et de Brouwer-Lupasco. Quel intérêt de tous ces développements? Aucun tant qu’on a pas étudié les algèbres de Lupasco elles-mêmes. Mais j’ai l’intuition que ces algèbres ont de bien meilleures propriétés que les algèbres de Boole et donc que les lois de la pensée selon Lupasco sont bien meilleures que « The laws of thought » de George Boole (1854), ce qui ne serait pas rien. Pourquoi cet optimisme? Parce que l’étude de tables lupasciennes de vérité montrent que l’implication logique y est moins laxiste que celle que donnent les tables booléennes (où, je le rappelle, l’implication est vraie dans trois cas sur quatre, dont celui, détestable, dans lequel la prémisse est fausse et la conclusion vraie). Il y a des lois de la pensée, des règles de déduction, à mettre à l’heure lupascienne. Et, puisque l’implication lupascienne est plus contraignante que la booléenne, certaines têtes vont sans doute tomber, certains théorèmes démontrés en logique booléenne deviendront faux ou indécidables en logique lupascienne. Bien entendu cela ne se fera pas tout seul, il faudra monter que cette logique lupascienne est complète, c’est-à-dire, pratiquement, qu’elle admet l’élimination des quantificateurs, il faudra démontrer un théorème de complétude de Gödel à la sauce Lupasco, etc., voire reconsidérer le forcing de Cohen, etc. Beaucoup de pain sur la planche. Mais, selon moi, le jeu en vaut la chandelle parce qu’il se passe une chose extraordinaire dans cette logique, digne de la nébuleuse logique quantique: le faux n’y est pas absorbant pour le « et », de même que le vrai n’y est pas absorbant pour le « ou », car, à la place, on a du jamais vu, on a: a∧0=a’ et a∨1=a’. Fort remue-ménage probable dans les déductions et la manière de penser « logiquement.

  25. j 11 avril 2020 at 7 h 01 min

    Ici j’essaye d’aborder le coeur de la pensée lupascienne, à savoir à la fois la ternarité et la dynamique. J’essaye donc dorénavant de considérer que les êtres lupasciens sont animés (vivants…), contrairement à mes commentaires précédents ou je traitais « à la Lupasco » (à mon avis…) des êtres inanimés comme par exemple les algèbres « de Lupasco ». Je rappelle que je n’ai toujours pratiquement rien lu de Lupasco-même lui (juste parcouru son article « Valeurs logiques et contradiction » et la partie « Affectivité » de son livre « L’énergie et la matière psychique »), et que je ne le connais que par l’intermédiaire de deux de ses exégètes, à savoir le rédacteur de son article Wikipédia et Claude Plouviet.

    Je vois l’être générique lupascien, dénoté e, comme un être vivant pouvant prendre trois états: un état noté er, où l’être e est au repos dans son lieu naturel, endormi, et deux états éveillés, l’un noté ep, où l’être est aux aguets, prêt à bondir, p pour potentiel ou « en puissance », et un état ea où l’être passe à l’action, a pour « en acte » ou « en action » (« en action » étant plus dans l’esprit Lupasco, plus dynamique que « en acte » qui, lui, renvoie plutôt à un « fait et donc plus à faire » .

    Exemples:
    1. L’être temps. Dans ce cas je vois l’aïon pour er, le kairos pour ep et le classique chronos pour ea.
    2. L’être espace. Je vois ici l’espace « plat », « euclidien » pour er, l’espace « elliptique » pour ep et l’espace « hyperbolique » pour ea.
    3. L’être booléen logique. Ici c’est la logique booléenne pour er, la logique paraconsistante pour ep et la logique intuitionniste pour ea, avec leurs algèbres associées, Boole, Brouwer, Heiting dans l’ordre.
    4. L’être lupascien logique. L’analogue du précédent (cf. mon précédent commentaire 10 avril 2020 at 21 h 53 min ).

    La connexion de la pensée ternaire « à la Lupasco » avec la catastrophe thomienne « pli » (cf. mon précédent commentaire du 29 mars 2020 at 23 h 22 min sur l’article « Les bases de la logique du tiers inclus contradictoire ») semble se préciser ici de façon générale, hors exemples: er associé au potentiel thomien V(x)=x³, ep et ea associés au potentiel « déployé » W(x)=x³+ax, ep étant associé aux valeurs positives du paramètre a et ea aux valeurs négatives. Il est évidemment (très!) tentant de connecter l’énergie lupascienne et le potentiel thomien… et de continuer sur la lancée puisque la catastrophe « pli » n’est que la première des sept catastrophes thomiennes (sept quand on se limite aux seules catastrophes obsrvales -selon Thom- dans « notre » espace-temps).

  26. jc 11 avril 2020 at 8 h 01 min

    Enlacements.

    Je dis que deux magmas (M, +) et (M, x) (les magmas sont des structures algébriques parmi les plus générales -cf. Wikipédia) , de même base M sont enlacés si chaque opération est distributive par rapport à l’autre, et je note naturellement l’enlacement par (M,+,x).

    Dans le cas booléen, en prenant pour M l’ensemble des parties d’un ensemble E, le magma booléen (M,∩) est associatif, commutatif, ne possède pas d’élément neutre, mais possède à la place un élément dit absorbant: ici l’ensemble vide: A∩∅=∅, et tout élément est idempotent pour cette opération. Par contre si on prend l’intersection lupascienne A∅B=A∩B ∪ A’∩B’ ( ‘ = complémentaire), le magma (M,∇) est également associatif et commutatif, et tout élément est idempotent; mais cette fois ∅ n’est plus absorbant, pas non plus neutre, car il vérifie la formule magique A∇∅=A’.

    Ma conviction est que les deux magmas (M,∇) et (M,Δ) -Δ union disjointe (alias différence symétrique)- sont mieux enlacés que ne le sont (M,∩) et (M,∪).

    Je rêve déjà à un enlacement de trois magmas pour représenter la catastrophe « fronce », enlacement borroméen, bien entendu.

  27. jc 11 avril 2020 at 9 h 12 min

    Ici j’essaye d’aborder le coeur de la pensée lupascienne, à savoir à la fois la ternarité et la dynamique. J’essaye donc dorénavant de considérer que les êtres lupasciens sont animés (vivants…), contrairement à mes commentaires précédents ou je traitais « à la Lupasco » (à mon avis…) des êtres inanimés comme par exemple les algèbres « de Lupasco ». (Je rappelle que je n’ai toujours pratiquement rien lu de Lupasco-même lui (juste parcouru son article « Valeurs logiques et contradiction » et la partie « Affectivité » de son livre « L’énergie et la matière psychique »), et que je ne le connais que par l’intermédiaire de deux de ses exégètes, à savoir le rédacteur de son article Wikipédia et Claude Plouviet.)

    Je vois l’être générique lupascien, dénoté e, comme un être vivant pouvant prendre trois états: un état noté er, où l’être e est au repos dans son lieu naturel, endormi, et deux états éveillés, l’un noté ep, où l’être est aux aguets, prêt à bondir, p pour potentiel ou « en puissance », et un état ea où l’être passe à l’action, a pour « en acte » ou « en action » (« en action » étant plus dans l’esprit Lupasco, plus dynamique que « en acte » qui, lui, renvoie plutôt à un « fait et donc plus à faire ») .

    Exemples:
    1. L’être temps. Dans ce cas je vois l’aïon pour er, le kairos pour ep et le classique chronos pour ea.
    2. L’être espace. Je vois ici l’espace « plat », « euclidien » pour er, l’espace « elliptique » pour ep et l’espace « hyperbolique » pour ea.
    3. L’être booléen logique. Ici c’est la logique booléenne pour er, la logique paraconsistante pour ep et la logique intuitionniste pour ea, avec leurs algèbres associées, Boole, Brouwer, Heiting dans l’ordre.
    4. L’être lupascien logique. L’analogue du précédent (cf. mon précédent commentaire 10 avril 2020 at 21 h 53 min ).

    La connexion de la pensée ternaire « à la Lupasco » avec la catastrophe thomienne « pli » (cf. mon précédent commentaire du 29 mars 2020 at 23 h 22 min sur l’article « Les bases de la logique du tiers inclus contradictoire ») semble se préciser ici de façon générale, hors exemples: er associé au potentiel thomien V(x)=x³, ep et ea associés au potentiel « déployé » W(x)=x³+ax, ep étant associé aux valeurs positives du paramètre a et ea aux valeurs négatives. Il est évidemment (très!) tentant de connecter l’énergie lupascienne et le potentiel thomien… et de continuer sur la lancée puisque la catastrophe « pli » n’est que la première des sept catastrophes thomiennes (sept quand on se limite aux seules catastrophes observables -selon Thom- dans « notre » espace-temps…).

  28. jc 11 avril 2020 at 16 h 26 min

    CP: « C’est l’opération, l’interaction, qui engendre l’élément. Les éléments, somme toute, se présentent comme des arrêts du dynamisme, ils marquent la limite relative d’une actualisation devant la potentialisation contradictoire. »

    Maintenant que je suis convaincu qu’il y a vraisemblablement une profonde convergence de vues entre les contemporains Lupasco (1900-1988) et Thom (1926-2002), je mets la citation précédente en regard de celle-ci:

    « …) l’apparition de la « fonction » biologique se manifeste par l’arrêt du processus génératif : formation de la feuille chez la plante à feuilles, « capteur solaire » transverse aux rayons lumineux, arrêt de la ramification par la sexualité sur l’apex floral (et sur le carpophore des champignons) porteurs du « message » germinal. Ce schéma formel d’une générativité indéfinie stoppée ou modulée par la manifestation de la fonction biologique, se retrouvera chez les Animaux métamériques. » (1988, Esquisse d’une sémiophysique)

    Et je continue par deux citations énergétiques, à éventuellement mettre en regard de celles de l’article de Claude Plouviet:

    1. L’hypothèse réductionniste devra peut-être un jour être retournée : ce sont les phénomènes vitaux qui pourront nous expliquer certaines énigmes de la structure de la matière ou de l’énergie. Après tout, n’oublions pas que le principe de la conservation de l’énergie a été exprimé pour la première fois par von Mayer, un médecin… »

    2. Le modèle universel.

    On peut se faire une idée de ce modèle universel par la métaphore que voici : d’où provient en dernière analyse, la vie sur notre
    planète ? Du flux continuel d’énergie lumineuse émis par le soleil. Les photons solaires arrivés au contact du sol ou de l’eau des océans, y sont immédiatement stoppés et leur énergie se dégrade brutalement en énergie thermique. Il en résulte que la surface de discontinuité définie par la terre et l’eau est aussi une onde de choc, une véritable falaise où s’effondre la néguentropie du rayonnement solaire. On peut considérer la vie comme une érosion en quelque sorte souterraine de cette falaise qui lisse la discontinuité. Une plante par exemple, n’est autre chose qu’un déferlement de la terre en direction de la lumière et la structure ramifiante des tiges et des racines est celle même qu’on observera sur un cours d’eau ravinant la falaise et finissant sur un cône d’éboulis. Les plastides, véritables pièges à
    photons, sont les orifices minuscules où s’amorce cette circulation souterraine. L’énergie stockée sous la forme noble d’énergie chimique, commence sa lente dégradation. Comme un fluide, elle dévale souterrainement la falaise et sa circulation réalise à l’envers la pyramide écologique des êtres vivants. Chaque espèce vivante est une singularité structurellement stable, une chréode de cette circulation. De même qu’en Hydrodynamique, en régime de turbulence, l’énergie s’écoule des oscillateurs de basse fréquence vers les oscillateurs à haute fréquence pour finir dans le chaos thermique, ainsi dans la vie, les êtres à métabolisme lent (végétaux) sont la proie de ceux à métabolisme plus rapide (animaux). » (1968, Stabilité Structurelle et Morphogenèse)

  29. 906 12 avril 2020 at 0 h 18 min

    ) : 906
    à : 283D°283E – VtRef 9 avril à 15h21
    Ah! La poule cosmique ! Non-non ça ne marche pas comme ça. La Belle et Bonne Métamorphose post-apocalypse
    ce n’est pas une usine à produire des milliers de poussins d’un jour
    https://www.dailymotion.com/video/xadnj4

    L’Coloe de Techno Sup’ lien est du même Tonneau ΔiaB∴ωLaw. Yale.Law Yellow ΔiaB∴ωLaw, oui soufre ! jaune soufre, n°16, du diable

    Citation « ’il faut borner -au moins conceptuellement, et donc désigner par des mots- l’état limite des dynamiques d’homogénéisation et d’hétérogénéisation. Et ces mots sont tout trouvés: l’Homogène et l’Hétérogène, le premier « Tout en puissance » et le second « Tout en acte ». La différenciation étant une hétérogénéisation, j’associe l’Homogène à l’ « oeuf cosmique » totipotent dont sortira le monde (par paliers de différenciations successives) jusqu’à la « poule cosmique » pleinement différenciée.
    Le fait que bosons et fermions soient indifférenciables à haute température me fait me représenter l’Homogène comme une boule d’énergie pure de très haute température dans laquelle règne le Chaos, boule qui contient la Vie « en puissance »; et, inversement, j’associe le Cosmos à la « poule cosmique » résultat de la différenciation de l’oeuf cosmique -qui semble préférable, d’après ce qui précède, de requalifier en oeuf chaotique. »

    On peut sans doute accepter l’idée qu’il existe une mathématique stable, intemporelle, concernant les lois de la physique avant la pollution de la biosphère terrestre par l’espèce humaine. Dans le cas où des mathématiciens ont la prétention de chercher à modéliser une part de vie terrestre incluant les interactions entre êtres dotés du langage oral puis du langage, la mathématique se doit d’accepter l’historicité de ses modèles, l’absence de référentiel intemporel, c’est-à-dire abandonner l’idée d’une logique éternelle qui soit atteignable par la recherche. Dit autrement si la langue universelle n’avait pas été détruite à partir du 6e siècle ante_0 nous ne serions sûrement pas ici à commenter la théorie des catastrophes de René Thom. La mathématique appliquée à la physique antérieure à 5 millénaires ante_0 n’est pas dans le même contexte temporel.
    Des mathématiques globales distinctes sont à considérer selon qu’on se place
    (1) avant 125 millions d’années,
    (2) entre 125 mio et 20-25 millions d’années,
    (3) l’apparition du langage oral, cris protovoyelles;
    (4) l’apparition de l’homme il y a 200.000 ans;
    (5) entre le langage oral et le début de l’homo scribus,
    (6) entre les tous premiers hiéRoC’𐌋yph à la langue universelle entre 1200 et 600 ante_0,
    (7) l’époque KaLI YuGa après 600 ante_0, époque qui démarrage avec les scélérats H.ypaïŖC*𐌋u𐨓ioupathes RuhR;, ω𐌋ysse et HOmαïre
    (8) 2020 – Apocalypse • Pour l’essentiel retour aux deux, trois, quatre millénaires au 6e siècle anto0, disons aux pré-socratiques pour simplifier, aux textes non trafiqués bien entendu, tout en langue universelle, pas un caractère grec, mandarin, sanskrit Devanāgari. Le dictionnaire Gérard Huet est entièrement faux car la translitération de départ est fausse. C’est le dénoyautage des perversions du codage warbarabas arab qui permet de remonter à la langue universelle.
    —————–
    De la « Vie en puissance »
    Tout dépend de quelle « Vie en puissance » on parle.
    La définition avant 125 millions d’années n’est pas celle à l’apparition de l’homme ou de l’homo scribus.
    Dans le monde civilisé antérieur aux six derniers siècles du 1er millénaire avant « J.C. » pour le monde « Druid » l’un des symboles de la vie était (u+2186) symbole repris moins élégamment par Courbet 25 siècles plus tard, entre Guerre de Sécession et Guerre du Mexique, sur toile de 46x55cm. Ce Gustave aurait pu prendre un carré ou un rond pour son Origine du Monde postérieure à 200.000 ans ante J.C.

    L’hypothèse d’une boule qui contiendrait la « Vie en puissance » évoque un temps il y a 14 milliards d’années. Peut-on dire que les fermions et bosons existaient ? Probablement pas. Pourquoi diable s’exciter pour rien ?

    Le Chaos malhonnêtement nommé humain ne survient que 5000 ans après la civilisation improprement nommée SaRaζ*V’𐩔𓆓i-μ (« harappa »), ne survient qu’à partir de la bande de brigands génocidaires contemporains du lama Yale.Law Lamæch, imperathor liar LIAch, des mafieux Abraha/Abram et son associé à l’alias Ulysse, AGA.مم, AïRK∴ω𐌋

    Quant au A(Ch/R)AO ᛒAO des ROΔO
    ce n’est pas du tout Hell Khaoζ. L’Ordo Ab Chaos c’est MoïZi en terroriste, sollicitant le déchaînement de ses escouades de riding Kabaalayros pour incendier et égorger les ChéVé(Z’f’)é. la Vie.

    Dans ce qui suit je mets de côté ce qui est entre 14 milliards d’années et 125 millions d’années (premiers mammifères)

    Pour les deux époques avant et après Kali Yuga — avant 600 ante_0 et après 2020 (Apocalypse),
    je vous propose une nouvelle définition à la fois totalement différente de celle du 9 avril à 15h21,
    mais néanmoins pleinement cohérente avec la précédente et complémentaire.

    C’est tout simplement une autre façon de décrire factuellement le même ensemble de dynamiques entrelacées
    façon u+03C7 avec ou sans u+2D59 : χ avec/sans

    Seconde schématique
    • « Tout en Acte » et « Tout en Mélodie/DemiPuissance » marchent ensemble sinon cela ferait un piètre orchestre. En effet
    • Ce qui est dit ‘Tout en Acte » disposant d’outils très différents : casseroles en cuivre, cordes, bouts de bois, mais rien pour vocaliser les notes d’une mélodie
    • Ce qui est dit « Tout en Mélogie/DemiPuissance » est mélodieux mais fluet ou exagérement criard, exagérément sombre.
    Bref, pour avoir à la fois Harmonie et Mélodie sont nécessaires les fonctions qui associent en bonne intelligence le Tout en Acte et le Tout en Puissance, c’est-à-dire les Kong/Konk et les ouaïël. Pour véritablement chanter en voix et sonner-sonner les voyelles de KongKySonnent.
    A la base pour chanter de degré en degré sur 360° l’algèbre est utile : 30 consonnes et 12 voyelles ou diphtongues.
    Cinq racines de plus pour l’année de 365 jours. C’est connu depuis plus de quatre millénaires. L’Homogène n’est pas grand chose sans l’Hétérogène. Il n’est pas associable à l’Oeuf cosmique. En effet le ॐ (u+0950) alias déraciné aummm n’est que la fin-fin de (guillemets) « JéRuSaLem » et, en langue universelle ou pas, il en manque un morceau avant »JéRuSaLem ». Le symbole « oeuf cosmique » serait-il beaucoup mieux associé avec ce morceau c’est possible, mais c’est encore incertain. Avec le vers entier parfaitement décrypté nous pourrons répondre. Attention. Il est à soupçonner que ce n’est pas un vers ordinaire à la façon des arrivistes pisseurs de vers en tombereaux pour satisfaire la Faisanderie_AO toujours avide d’occuper le terrain en tous domaines médiatisés par ses soins. Il faut s’attendre à un piano à cocktails, piano aux touches à géométrie variable : les espaces comptent • les inverseurs comptent.

    Question: Le Masculin et le Féminin en cet Urbanisme Cognition-Action ?
    Observation 1 dans la réponse : Ne pas oublier le Neutre. Nous pourrions dire que c’est le point au milieu de (u+2D59). La symbolique ə vaut vraiment zéro.
    Toute la phonétique IPA vaut vraiment zéro. C’est tout à reprendre ex-nihilo. Il est impossible de s’en sortir avec ce fouchtra. La Paix universelle est désormais incontournable.
    Mos1-Etape 1: Eliminer la phonétique IPA.
    Observation 2 dans la réponse :
    Les 12 mos-dimensions en Mélogie/DemiPuissance » peuvent être exagérement aigues et criardes ou exagérément sombres et graves, voire taciturnes parce qu’elles sont chacune à 50% féminin et 50% Masculin. Eh oui, les quatre pupitres sont représentés à égalité basses, ténors, alti, soprani. Si les Bosons et Fermions sont spectateurs ils ont à attendre la fin du concert pour éternuer dans leur coude ou rester chez eux.

  30. 90 12 avril 2020 at 0 h 35 min

    Vu 9 avril 15h21 points 1 et 2

  31. jc 12 avril 2020 at 8 h 04 min

    @90
    OK. Content d’être sur la même longueur d’onde que vous sur ces deux points.
    À quand une version décodée de votre commentaire du 8 avril 2020 at 16 h 52 min ?

  32. jc 12 avril 2020 at 22 h 41 min

    @ 906 et non l’inverse.
    Je me présente brièvement. Je suis de formation scientifique -précisément matheux niveau troisième couteau-, ayant consacré les dix premières années de ma retraite à l’étude de l’oeuvre philosophique -métamathématique?- de René Thom (son oeuvre mathématique m’étant intellectuellement inaccessible). Pendant ces dix années je me suis donc intéressé, en pur autodidacte et à travers le prisme thomien, à la métaphysique, à la biologie et à la linguistique théoriques, qui ont été, à mon avis, les axes principaux de réflexion de Thom.

    J’essaye, sur ce site comme sur d’autres, de faire connaître son oeuvre non mathématique, de même que ce site essaye de faire connaître l’oeuvre de Stéphane Lupasco. Voici quelques citations thomiennes concernant sa position vis-à-vis de la linguistique, position que vous connaissez évidemment, ce qui n’est peut-être pas le cas d’éventuels lecteurs de ce commentaire, et, également à la fin, vis-à-vis des linguisticiens. En ce jour de Pâques 2020 je résume ma propre position en linguistique -évidemment fortement inspirée de celle de Thom dans https://www.dedefensa.org/article/effondrement-du-langage-de-la-logocratie-a-la-logocrassie et mes commentaires à son sujet. C’est dans cet esprit que je commenterai ultérieurement votre 12 avril 2020 at 0 h 18 min.

    I. Positions vis-à-vis de la linguistique:

    – « Je suis convaincu que le langage, ce dépositaire du savoir ancestral de notre espèce, détient dans sa structure les clés de l’éternelle structure de l’être. » ;

    – « (…) aucune théorie un peu profonde de l’activité linguistique ne peut se passer du continu géométrique (relativisant ainsi toutes les tentatives logicistes qui fleurissent chez les Modernes). »

    – « Ah oui ! Je pense que le langage est un très bon outil. Je me suis battu en mathématique contre les formalisateurs. »

    – « Le type topologique de l’interaction détermine la structure syntaxique de la phrase qui la décrit. »

    – « (…) les règles de syntaxe dans les langues naturelles sont la transcription temporelle de morphologies archétypes sur l’espace-temps, donc ont leur origine dans un souci de prégnance physique. »

    – « Le problème important – en matière de philosophie du langage – n’est pas celui de la vérité (affaire d’accident, Sumbebèkos dirait Aristote), mais bien celui de l’acceptabilité sémantique, qui définit le monde des « possibles »,lequel contient le sous-ensemble (éminemment variable) du réel. »

    – « Je crois (…) que l’acceptabilité sémantique (en dépit de son caractère apparemment relatif à la langue considérée) a en général une portée ontologique. « Toute analogie, dans la mesure où elle est sémantiquement acceptable, est vraie. » C’est là, je crois, le principe de toute investigation métaphysique. »

    – « (…) il est frappant de voir à quel point l’espace usuel — universel espace de contrôle — intervient dans la structuration syntaxique. »

    – « (…) on peut penser qu’il y a chez Aristote une confiance implicite (et selon moi justifiée) dans la portée ontologique du langage naturel. »

    – « (…) je me suis convaincu que dans une large mesure, la négation existe à l’origine du langage. »

    – « Langage, mythologie, institutions sociales sont des techniques de l’imaginaire. C’est seulement avec la mathématique qu’on voit apparaître la première technologie de l’imaginaire. »

    – « On est frappé, à la lecture du discours de bien des auteurs en sciences humaines, du caractère fondamentalement intelligent de leurs
    considérations. Il y a là, visiblement, un obstacle rédhibitoire à faire entrer leurs œuvres dans le domaine scientifique. Seuls le structuralisme et la linguistique formelle à la Chomsky ont marqué le début d’une « spatialisation », formalisation du donné, qu’on peut considérer comme le premier pas vers une présentation réellement scientifique. »

    – « (…) le langage humain permet la description d’un processus lointain (dans l’espace et dans le temps) et libère l’esprit de la tyrannie du « hic et nunc » à laquelle l’animal demeure soumis. Peut-être en cela la vie n’a-t-elle fait que pousser à son terme un de ses mécanismes fondamentaux ; dès qu’il fabrique un œuf, un organisme vivant a le projet de coloniser l’espace et le temps, il se soustrait au « hic et nunc ». La fonction essentielle de l’intelligence humaine, simuler les lois, les structures du monde extérieur n’est guère que le prolongement – ou l’explicitation – de ce dessein primitif. »

    – « (…) tant qu’on n’aura pas rattaché les activités langagières à des universaux de caractère dynamique (donc mathématique), il subsistera toujours un doute sur la validité d’une classification ou d’une argumentation fondée sur le langage. »

    – « Qu’est-ce donc que la théorie des catastrophes? C’est, avant tout, une méthode et un langage. Et, comme tout langage, la théorie des catastrophes sert à décrire la réalité. »

    – « (…) j’avais cette association sujet / endoderme, verbe-action / mésoderme et objet / ectoderme. L’ectoderme c’est l’objet et le monde extérieur, à la fois, parce que cela donne une bonne partie de la peau, mais aussi parce que dans le cerveau on s’occupe surtout du monde extérieur. C’est la représentation du monde extérieur. Je ne sais pas ce qu’en pensent les gens,évidemment ils n’en pensent pas grand-chose, je n’ai jamais vu de réaction effective sur ce genre d’idée, ce qui est vraiment très curieux (…) Personne ne m’a jamais fait la moindre observation là-dessus. Je pense que ça stupéfie les esprits et c’est tout. Tant pis. »

    – « Le langage s’est créé chez l’Homme, par invasion du champ conceptuel par le champ « génétique » : les concepts pensés par l’homme sont devenus capables de se reproduire, en fabriquant leurs propres « gamètes » que sont les mots. Autrement dit : la
    Linguistique s’explique par une extension des mécanismes de la Génétique, et non l’inverse. »

    II. Position vis-à-vis des linguisticiens:

    (Thom indique que son positionnement linguistique a été influencé essentiellement par Lucien Tesnière, Roman Jakobson et Hans-Jacob Seiler.)

    – « En France, la situation de la linguistique, surtout d’un point de vue sociologique, est vraiment désastreuse! Il y a une myriade de petites chapelles (…). Le pire c’est qu’en réalité tous sont d’accord sur les questions de fond (…) » ;

    – « J’ai dû apprendre un peu de linguistique théorique, ce qui n’était pas tellement difficile parce que les connaissances fondamentales en linguistique tiennent sur une page, tout le reste c’est du jargonnage. »

  33. j 12 avril 2020 at 23 h 58 min

    @ 906 Vref: 12 avril 2020 at 0 h 18 min

    J’ai découvert ce site tiersinclus.fr par l’article « Un topo sur les topos » d’Alain Connes. Ce qui m’a permis de découvrir la pensée de Lupasco que j’ai aussitôt trouvée compatible avec celle de Thom, chose assez rare pour être soulignée parce que Thom est généralement perçu comme un Ovni de la pensée (et je découvre que c’est peut-être aussi le cas de Lupasco).

    Mes premiers commentaires ont consisté à commenter les articles de Claude Plouviet et de Wikipédia, les seules données sur Lupasco à ma disposition. Et j’ai été frappé par l’esthétisme de sa pensée, par sa volonté constante dans les conflits binaires, d’harmoniser ce qui est à l’un mais pas à l’autre -union disjointe- et ce qui est aux deux -intersection conjointe, T lupascien-, typiquement l’harmonie du conflit puissance/acte, omniprésent chez lui. C’est dans cet esprit que j’ai aussitôt relevé le défaut d’harmonie que constitue pour moi le fait de ne pas opposer les bosons aux fermions qui sont des pièces maîtresses de la pensée lupascienne. Aussi, à votre: « L’hypothèse d’une boule qui contiendrait la « Vie en puissance » évoque un temps il y a 14 milliards d’années. Peut-on dire que les fermions et bosons existaient ? Probablement pas. Pourquoi diable s’exciter pour rien ? », je réponds que, pour moi, si les bosons et les fermions existent actuellement « en acte », c’est qu’ils existent (insistent serait peut-être mieux approprié) depuis la nuit des temps -et même avant- « en puissance ».

    En ce qui concerne l’oeuf cosmique sur lequel vous daubez, j’ai utilisé cette métaphore pour faire l’analogie « oeuf totipotent/ »Dieu tout puissant », et donc que la Création divine est l’analogue du déploiement de l’oeuf en poussin puis en coq/poule adulte, montrant que l’hétérogénéisation n’est pas qu’une marche vers la vie -on peut admettre que ça l’est jusqu’à la plénitude de l’âge adulte, mais aussi, à partir de cette apogée, une marche vers la vieillesse et la mort. Je signale à ce propos un point pour moi capital: c’est ma croyance, ma foi, en la validité de la théorie des catastrophes -qui est, selon Thom lui-même- une théorie de l’analogie- qui donne corps aux considérations ci-dessus (les dynamiques qui régissent l’évolution biologique sont les mêmes que celles qui régissent l’évolution de l’Univers lui-même). Ce qui précède répond donc aux objections que vous faites à l’usage antédiluvien des mathématiques.

    (à suivre)

  34. jc 13 avril 2020 at 0 h 47 min

    @ 906 Vref: 12 avril 2020 at 0 h 18 min

    Le symbolisme me passionne, et j’ai lu à ce sujet des choses que je considère comme profondes chez René Guénon. Dix années de pratique thomienne quasi-quotidienne m’ont convaincu que les sept catastrophes thomiennes sont à la base de tous les symbolismes possibles dans « notre » espace-temps 4D. Et thom écrit à ce sujet quelque chose qui m’a étonné à la première lecture et qui m’étonne encore: « une lettre est un animal stylisé. »

    Ce n’est ainsi pas un hasard si la catastrophe « ombilic parabolique » s’appelle aussi catastrophe champignon, à laquelle Thom fait explicitement référence comme à un phallus impudicus. Le champignon atomique de Bikini et le phallus impudicus sont la même forme archétype structurellement stable, et pour Thom « Il faut bien admettre que si les formes géométrico-dynamiques représentant les processus sexuels se rencontrent dans tant d’objets de la nature animée ou inanimée, c’est parce que ces formes sont les seules structurellement stables dans notre espace-temps à réaliser leur fonction fondamentale comme l’union des gamètes après transport spatial. » (Il y a bien entendu également dans cette catastrophes « ombilic parabolique » les formes sexuelles féminines, avec peut-être des χ ou autres symboles plus ésotériques que le tableau de Courbet.)

    Thom est un géomètre, un « visuel », un « spatial », un sédentaire, un Caïn. Il n’est pas du tout, je crois, un « auditif », un « temporel », un nomade, un Abel (cf. Guénon, « Le règne de la quantité… », chap. 21 et 23). Il rate donc tout ce qui concerne l’harmonie spatio-temporelle du monde, c’est-à-dire, selon moi -et vous également, je crois- beaucoup, vraiment beaucoup.

    En mathématiques cette harmonie se trouve dans sa partie centrale, la géométrie arithmétique, initié par Pythagore, et qui s’est considérablement développée depuis. Reste pour moi à comprendre le « Aum »… Visiblement (auditivement serait plus approprié) vous en connaissez beaucoup plus que moi sur ce sujet si j’en juge par vos dernières lignes).

  35. jc 14 avril 2020 at 11 h 03 min

    @ 906 Vref: 12 avril 2020 at 0 h 18 min

    J’aimerais avoir des précisions sur « Les 12 mos-dimensions en Mélogie/DemiPuissance » ainsi que  » Eh oui, les quatre pupitres sont représentés à égalité basses, ténors, alti, soprani. »

    Le nombre quatre renvoie pour moi aux quatre lettres constitutives de l’ADN en linguistique, et à l’unisson, à l’octave, à la quinte et à la quarte en musique. Un rapport?

  36. jc 17 avril 2020 at 7 h 01 min

    @ 906 Vref. 16 avril 2020 at 18 h 32 min
    Je ne vous réponds que parce que ce que dit Volle me semble fondamental, pratiquement au sens de Lupasco (c’est pour ça que je me permets de vous répondre -je ne tiens pas à m’écarter du sujet de ce site, qui est la pensée de Lupasco).

    La première chose est de s’entendre sur les mots (Volle dit qu’il faut se méfier des synonymes et surtout des homonymes). Il est pour moi essentiel de revenir aux mots-source du langage et de s’entendre sur ces mots, ces mots étant pour ceux qui naviguent dans les idées, pour les think tanks, ce que les amers sont pour les marins. Pour les sémanticiens le mot-source le plus important est peut-être « étymologie », mot-source s’il en est puisque sa définition wikitionnairesque est « bon sens », autrement dit le sens étymologique d’un mot est son bon sens. Quels sont les critères qui permettent de déterminer le bon sens d’un mot? Je n’en vois qu’un: l’affectivité; ce qui renvoie immédiatement à Lupasco et aussi à René Thom, qui s’est beaucoup exprimé sur les sujets de l’affectivité et de la linguistique.

    (Un autre mot-source est le mot « être », mot indifférencié qui renvoie à la fois à un verbe et à un substantif indéfini, à la matière et à la forme, à la puissance et à l’acte, au verbe et à la chair indifférenciés, au T lupascien par conséquent, selon ce que je crois avoir compris de Lupasco. On notera que l’anglais n’a pas cette possibilité, il doit avoir recours à un autre mot, « being », pour substantiver « to be »: pour un anglais, linguistiquement, c’est le verbe qui se fait chair, un anglais n’a pas la possibilité linguistique d’être existentialiste…)

  37. jc 17 avril 2020 at 7 h 35 min

    @ 906 Vref. 16 avril 2020 at 18 h 32 min

    Dans le prolongement du « ce qui renvoie immédiatement à Lupasco et aussi à René Thom, qui s’est beaucoup exprimé sur les sujets de l’affectivité et de la linguistique » de mon précédent commentaire.

    Il me semble qu’il y a une quasi-parfaite identité entre les vues de Thom (que je tente de connaître depuis plus de dix ans) et celles de Lupasco (telles que je les devine d’après les quelques documents que j’ai sur lui -Wikipédia et tiersinclus.fr essentiellement-), la position de Thom étant exprimée dans « Esquisse d’une sémiophysique » (1988), précisément dans les pages 28 à 30 du paragraphe intitulé « Investissement subjectif et investissement objectif ». En tout cas tous les ingrédients lupasciens sont en effet réunis: puissance, acte, état de base, état excité, dynamique, affectivité, logique quantique (effet tunnel), etc. Je cite la fin:

    « C’est une des thèses fondamentales de notre théorie que l’opposition substance-prédicat tend toujours à être ressentie comme l’opposition état de base/état excité d’un système dynamique; le prédicat est alors associé à la transition, et en symbolise les caractères qualitatifs (voire quantitatifs) propres. »

  38. jc 19 avril 2020 at 10 h 09 min

    À propos du principe lupascien rappelé par CP:

    « Aussi loin qu’une actualisation aille dans un sens, le terme antagoniste se potentialise de plus en plus mais ne s’anéantit jamais. L’actualisation de « e » et la potentialisation de « non-e » ne sont jamais absolues. »

    Autrement dit Lupasco refuse de considérer l’acte pur et la puissance pure, ce que je mets en doute à la fin de mon commentaire du 29 mars 2020 at 9 h 21 min. Lupasco apporte de l’eau à mon moulin dans son entretien du 14/02/1987 paru dans la revue du 3ème millénaire¹, où il parle explicitement des bornes des dynamiques d’homogénéisation et d’hétérogénéisation, comme d’ « un jeu réciproque d’actualisation et de potentialisation de l’homogène et de l’hétérogène », bornes -l’homogène et l’hétérogène- qui semblent bel et bien perçues par Lupasco comme étant, sinon « en acte », du moins « en puissance » (mais il ne précise pas ce point qui me paraît capital).

    ¹: https://www.revue3emillenaire.com/blog/la-logique-de-lenergie-entretien-avec-stephane-lupasco/

  39. JF 14 novembre 2020 at 6 h 23 min

    J’ai beau avoir lu un peu sur Lupasco, n’étant pas doué d’un esprit mathématique – ni logique -, j’ai peine à comprendre ce qui semble pour beaucoup une évidence, à savoir comment l’état T sert de passerelle, de stabilisateur, aux 2 autres conditions antagonistes. En d’autres mots, comment cet état s’incarne-t-il ( si tel est le cas?). À noter que pour Nicolescu, un disciple de Lupasco, l’état T n’apparaitra jamais sur le même niveau de réalité – la réalité étant définie comme ce qui résiste à nos sens, d’où nos perceptions – que les 2 forces antagonistes qu’il relie. Merci!

  40. jc 14 août 2023 at 8 h 29 min

    Je viens de reparcourir mes commentaires écrits il y a maintenant plus de trois ans. Pour moi ce que j’ai appelé corps de Lupasco le 09/04/20 en est bien un (à vérifier…) dont les deux opérations sont commutatives, mais il est de caractéristique 2 (et non de caractéristique 1 comme indiqué -j’étais alors perturbé par « Le monde de la caractéristique 1 » -suite de « Un topo sur les topos »…-).

    Or on démontre -par l’absurde- que dans tout corps les éléments non nuls forment un groupe. L’argument clé est ( en notations classiques + et . , éléments neutres 0 pour + et 1 pour . ) que a.0=0 pour tout élément a du corps. Preuve : a.0 = a.(0+0) = a.0 +a.0, pour tout élément a du corps.

    Mais cet argument clé est mis en défaut dans les corps de Lupasco car A∇O = A∩O ∪ A°∩O° = A° pour tout élément A du corps de Lupasco L, qui n’est nul que si A = L. Ici ∇ -intersection conjointe²- est la multiplication (et Δ -réunion disjointe¹- est l’addition), O est l’ensemble vide (l’élément neutre de l’addition), et ° désigne le complémentaire dans L -et donc O° = L- (c’est L qui est l’élément neutre pour la multiplication).

    Erreur grossière de ma part ? Ou télescopage des logiques booléenne et lupascienne ?

    ¹: AΔB := A∪B ∩ A°∪B° , A, B parties quelconques de L.
    ²: A∇B := A∩B ∪ A°∩B° , A, B parties quelconques de L.

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